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Médecin puis auteure, pour Hélène Drummond « la vie est une aventure »

Helene DrummondHelene Drummond
Helene Drummond
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Publié le 10 mars 2022, mis à jour le 10 mars 2022

C’est en 1977 que les Nations Unies reconnaissent officiellement le 8 mars comme la Journée internationale du droit des femmes. Depuis quatre ans, Le Petit Journal New York étend cette journée dédiée aux femmes et aux droits de la femme sur tout le mois de mars. Cette année, notre nouvelle édition floridienne se joint à nous.

Ainsi, durant ce mois de mars 2022, de nombreuses femmes francophones de New York, de Floride et plus largement des États-Unis seront mises à l’honneur dans nos colonnes, avec le soutien du cabinet d’expertise comptable Orbiss, cofondé par une femme, Laurence Ruiz.

 

Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Hélène Drummond. Hier médecin, aujourd’hui auteure, la jeune femme originaire de Mons, en Belgique, est très active dans le milieu littéraire et francophone aux États-Unis. En pleine écriture de son 3e ouvrage, Hélène Drummond sera présente à Miami le 17 avril prochain lors du Easter Market. Sur le stand de Rencontre Des Auteurs Francophones, elle rencontrera le public et dédicacera ses deux premiers romans, « La place est prise » et « Mensonges innocents ». En novembre, elle participera au second salon des auteurs francophones organisé au National Art Club de New YorK. Portrait d’Hélène Drummond dont la vie est une aventure.

 

Auteur francophone États-Unis

 

 

Mon coeur a toujours été littéraire

Hélène Drummond est une femme attentive et à l’écoute. Lors de notre entretien, la première chose qu’elle nous confie tient en ces quelques mots « ma vie est une aventure ». Et quelle aventure ! Entre expatriations et reconversion professionnelle, Hélène Drummond est une femme épanouie, qui s’est enfin trouvée. Quelque vingt années après le début de ses études en médecine.

« Mon coeur a toujours été littéraire » explique-t-elle. Mais c’est sans doute parce qu’elle excellait dans toutes les matières, et peut-être aussi parce que sa mère l’a imaginée en « reporter de guerre en Afghanistan » lorsque Hélène parle d’études de journalisme, que finalement la jeune fille d’alors fait le choix du métier de médecin. Des études de médecine à Bruxelles suivies, juste après, d’une expatriation à Singapour, pour suivre son mari. Là-bas, elle rencontre des médecins qui évoluent dans l’industrie pharmaceutique et découvre le large champ qui s’offre à sa profession « quand nous sommes à la faculté, on ne nous explique pas tout cela » précise-t-elle. Elle entre dans l’industrie pharmaceutique. Pour un petit moment. De retour en Europe, la petite famille s’installe à Bruxelles, où Hélène poursuit sa carrière, toujours dans la même industrie, mais spécialisée en oncologie, cette fois.

Les mois passent dans la capitale belge et, Hélène et son mari réfléchissent à une autre expérience à l’étranger. Jusqu’au jour où une opportunité arrive. Hélène le reconnaît bien volontiers, « nous avons un peu forcé les choses ».

Direction New York où les choses s’avèrent plus compliquées que prévu. « Avec deux enfants, je me suis sentie seule au départ, dans un pays plus différent que ce que j’imaginais ». C’est le point de départ d’une véritable remise en question. « J’avais une envie à concrétiser, » raconte Hélène. Et elle va s’y attacher durant cinq mois, le temps de recevoir son permis de travail. Le bénévolat, mais surtout l’écriture viennent épanouir la jeune femme, curieuse et sensible. Une parenthèse avant de retourner sur le marché du travail. Elle est recrutée comme directrice médicale en recherche clinique, dans l’industrie pharmaceutique. « C’est un métier stimulant avec un contenu scientifique très satisfaisant » mais force est de constater qu’elle évolue dans un environnement de travail qui ne le comble pas. Elle observe autour d’elle. New York, la ville des possibles, la ville des réinventions professionnelles. Elle réalise que sa carrière, pourtant brillante, ne l’épanouit pas. Au bout de deux ans, en 2017, elle prend une décision, non pas de se réinventer, mais de devenir professionnellement celle qu’elle est vraiment. Soutenue par son mari, elle saute le pas et démissionne. « Je n’avais plus de place pour ma famille, plus de place pour moi-même. J’étais assez malheureuse ». Et de reconnaître « je suis consciente que c’était un vrai luxe et j’ai rapidement compris que socialement, ce n’était pas évident ».

 

Auteure, un métier particulier

Hélène Drummond se retrouve avec une identité nouvelle : la « femme de ». « J’adore mon mari, passionnément, mais je veux être identifiée pour moi-même ». Et de concéder « auteure est un métier particulier » que peu de gens comprennent finalement. Mais les New-Yorkais n’ont-ils pas l’habitude de lâcher « who cares ? »

D’un des leaders de l’industrie pharmaceutique, Hélène Drummond se retrouve face à elle-même, avec pour seul collègue, un ordinateur portable. Dans cette nouvelle profession, elle se découvre, elle apprend, elle s’ouvre. « J’ai appris la discipline et l’exclusivité intellectuelle ». Elle apprend les phases de création, les périodes de relecture, de révision, le premier jet, le second jet. Elle, la scientifique, pourtant chevronnée à la rigueur, découvre un autre métier, qui demande tout autant de constance, de précision, voire parfois, d’austérité. Mais elle est heureuse, avec le sentiment d’enfin se réaliser, d’être elle-même. « Je crée mes personnages, c’est fabuleux. Parfois, c’est même eux qui me prennent par la main. »

Et de rajouter, « quand j’écris, ce que je préfère, c’est développer la psychologie de mes personnages et explorer les méandres du cœur humain ». Peut-être finalement logique pour une médecin qui a aussi suivi une formation en neuropsychologie, à The New School University.

En mars 2020, alors que la pandémie s’abbat sur le monde, Hélène Drummond publie son premier roman La place est prise. « Le roman raconte un combat. Celui d’un amour fou. Jalousé. Menacé. Le combat de deux cœurs qui palpitent l’un pour l’autre, entre Manhattan et Singapour, envers et contre tout. Le combat d’une âme égarée, fissurée, programmée pour l’auto-destruction, qui s’efforce de renverser son destin tout tracé. »

L’histoire d’Emily pour qui il n’y a pas d’amour heureux. Elle n’y croit pas. Il y a des histoires sans lendemain, des histoires qui se terminent en mariage et des histoires qu’il vaut mieux interrompre avant la fin. Pour éviter de les gâcher et les rendre éternelles.  

À trente-quatre ans, elle se consacre tout entière à sa carrière dans un prestigieux cabinet de conseil new-yorkais. La veille de Thanksgiving, elle quitte Philip qui rêve de l’épouser. Il ne le sait pas, mais c’est avec Samuel qu’Emily frôle les étoiles. Au cœur de Samuel que son cœur reste collé. Même si quand ils se retrouvent, ce n’est que pour quelques heures… Samuel vit à l’autre bout de la planète. Médecin neurologue, il enseigne à la faculté de psychologie où la jeune Margot vient de décrocher son diplôme.

Pour elle non plus, il n’y a pas d’amour heureux. Seulement des gagnants et des perdants. Et Margot ne perd jamais. La beauté incendiaire, le père millionnaire, le CV irréprochable, Margot a tout. Margot veut tout. Surtout Samuel. Quant à Philip, émietté depuis sa rupture avec Emily, il ne veut qu’une chose... se venger.

Fin 2020, Hélène Drummond publie son second ouvrage « Mensonges innocents », un recueil de nouvelles. L’histoire ou plutôt la vie de quatre personnages féminins, trois femmes et une fillette qui mènent un combat contre une réalité qu’on leur impose. « On les accompagne dans leurs rêves, dans leurs espoirs. On parle aussi d’amour. D’amour conjugal, extra-conjugal, de l’amour qui lie un enfant à ses parents. On parle aussi d’amitié, » explique l’auteure. Et de rajouter « on y parle aussi de femmes expatriées ».

Avec une plume d’une étonnante sincérité, Hélène Drummond explore les sentiments les plus secrets qui nous animent. Elle plonge le lecteur au cœur de l’intimité de quatre femmes que tout semble séparer. Quatre univers, quatre rendez-vous, quatre destins bouleversés, malmenés dans leur quête du bonheur. Les âmes y sont contusionnées, la réalité étouffée à grands coups de rêve, les pères et les maris absents, le manque omniprésent.

Hélène Drummond, femme accomplie, qui a enfin trouvé son identité, celle d’une femme au parcours atypique, celle d’une auteure, d’une maman, d’une épouse soutenue et encouragée. Celle d’une femme « qui n’est plus isolée ». Celle d’une femme qui écrit en toute liberté.

 

Article par Rachel Brunet

 

Pour découvrir en davantage sur Hélène Drummond et commander ses ouvrages

 

Le « Mois de la Femme » 2022 est soutenu par le cabinet d’expertise comptable Orbiss

 

Orbiss

 

 

 

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