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Oui Mais ! La réalité d’un Digital Nomad derrière les clichés de l’entrepreneuriat

Le digital nomad Jérémy et deux entrepreneurs en train de parler des clichés de l'entrepreneuriat sur un canapé vertLe digital nomad Jérémy et deux entrepreneurs en train de parler des clichés de l'entrepreneuriat sur un canapé vert
Le digital nomad Jérémy, premier invité de Oui Mais !
Écrit par Oui Mais !
Publié le 6 décembre 2022, mis à jour le 9 décembre 2022

Comment les entrepreneurs voient-ils leur quotidien ? Ne sont-ils réellement intéressés que par le succès et l’argent ? En collaboration avec lepetitjournal.com, l’émission/podcast Oui Mais ! se penche sur l'entrepreneuriat, ses clichés, ses croyances et ses réalités. Autour d’un jeu de cartes et dans la bonne humeur, les invités évoquent leur parcours et échangent autour de sujets qu’ils ont piochés au hasard. Trois réponses s’offrent à eux : oui, non, OUI MAIS… Pour ce premier épisode, c’est Jérémy, un digital nomade basé à Valencia, qui s’est prêté au jeu.

 

L'objectif, c'est la liberté.

Jérémy, digital nomad à Valencia

Globe trotteur dans l’âme, Jérémy a sillonné le monde avant de choisir Valencia comme “base long terme”. Originaire d’une petite ville de l’Ardèche, il n’a pu résister à l'appel du large. "Étudier, acheter une maison, et avoir un labrador” ne lui suffisaient pas. Un long périple formateur, qui l’a conduit aux quatre coins du globe et notamment en Amérique latine. “Le point de départ de l'aventure, c’est de découvrir le monde et de se connaître soi-même”, explique-t-il. Repousser ses limites aussi. Comme décider un jour de faire du “bateau-stop” pour rentrer en Europe. En clair, traverser l’Atlantique sur un voilier tout en ayant le mal de mer ! Qu’importe, il faut suivre son idéal. “C’est à force d’expériences qu’on sait où l’on va”. Aujourd’hui, Jérémy sait ce qu’il veut : la liberté avant tout. Et c’est dans la douceur de vivre valencienne, qu’il développe maintenant son activité dans le e-commerce ainsi que des projets liés au digital nomadisme. 

 

6 idées reçues sur l’entrepreneuriat, l’avis d’un Digital Nomad

L’équipe Oui Mais ! est composée de deux animateurs, Maud et Paul, et de Timothée derrière la caméra et en voix off. Et surtout, à chaque épisode, un invité de choix. Pour la première, c’est le digital nomad Jérémy qui participe à l’émission. Rappel du jeu : piocher chacun son tour une carte qui va déclencher une conversation chronométrée sur l'entrepreneuriat. Derrière chaque carte, se cache un cliché sur les entrepreneurs et trois réponses possibles : oui, non, OUI MAIS

 

Les entrepreneurs réussissent uniquement s’ils sont entourés et épaulés par leurs proches 

NON. Tout le monde est d’accord sur ce point. Sortir des sentiers battus et ne pas suivre une voie tracée d’avance n’est pas donné à tout le monde. Il faut souvent faire face à la pression sociale, celle de sa famille, de ses amis, de ses voisins. Pour Jérémy et Maud, le déclic s’est fait en voyageant. Voyager, c’est avoir l’occasion de rencontrer d’autres personnes, de changer d’air, de parler à des gens à qui il ne nous serait jamais venu à l’idée d’adresser la parole avant, dans le confort de notre vie routinière. Bien s’entourer est donc essentiel, mais il faut garder une indépendance d’esprit par rapport à son milieu. Nos proches sont rarement nos meilleurs conseillers, souligne Paul.

 

L’entrepreneur est optimiste par nature

OUI MAIS. Qui veut s’écarter du troupeau doit se munir d’une bonne dose d’optimisme. Trouver les “bonnes vibrations” s’avère indispensable pour affronter le doute et les critiques qui, tôt ou tard, ne manqueront pas de venir. L'entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille. Et puis il y a le burn out et la saturation. Jérémy est passé par là. La peur de décevoir ou de ne pas être à la hauteur. Il faut trouver la force d’aller de l’avant. Ne pas rester sur une idée noire et relever la tête. Les trois entrepreneurs passent en revue les bonnes pratiques à adopter et la manière de surmonter les difficultés que l'on rencontre quand on entreprend. 

 

Pour réussir, je dois absolument me lever à 4h du matin et pratiquer le Miracle Morning

Compliqué. Pour Paul, c’est NON, mais il découvre en fait qu’il est adepte du matin miraculeux (livre de Hal Elrod) sans le savoir et surtout sans se lever à 4h… Avoir un moment à soi, lire, méditer, écouter des podcasts, les trois entrepreneurs ont adopté cette routine matinale depuis longtemps. Quant à l’heure du lever, c’est autre chose… Jérémy est plus productif en soirée ou la nuit, moments de la journée qu’il réserve au deep work. Maud constate que se lever tôt augmente considérablement la productivité. Elle partage son expérience du Miracle Morning qu’elle a pratiqué pendant le confinement, où elle faisait des stories d’elle à 4 heures du matin sous la couette pour se forcer à se lever. 

 

Il est possible de grandir et de se développer sans faire de collaborations

NON. Il est indispensable de tisser des liens, collaborer, et accroître son réseau pour grandir. Les collaborations mènent vers le développement durable d’un projet et lui permettent souvent d’explorer des voies inattendues. Maud prend l’exemple du jeu de cartes Oui Mais ! Les cartes, c’était son idée pour dynamiser l’émission. Paul a proposé d’y noter des clichés et croyances autour de l’entrepreneuriat. Et Timothée de voir cela comme un jeu avec seulement trois réponses possibles : oui, non, Oui Mais ! La boucle était bouclée. Joli ping pong d’idées. Collaborer, oui, mais encore faut-il savoir s’entourer des bonnes personnes… Les trois entrepreneurs nous donnent leurs conseils en la matière. 

L'expérience s’acquiert mais elle n’est jamais acquise.

 

L’expérience fait la grande différence pour réussir

OUI MAIS. Comment l’expérience s’acquiert-elle ? Face à l’action. L’épreuve du feu, c’est le réel, et c’est de loin la meilleure école. Se lancer, faire des erreurs, se corriger par ajustements successifs pour développer des compétences, telle serait la clé du succès selon nos trois entrepreneurs. Multiplier les expériences plutôt que de prétendre avoir de l’expérience. Jérémy prend l’exemple du métier d'artificier qu’il a exercé pendant de nombreuses années : quand on manie des explosifs, la moindre erreur peut être fatale. Il faut garder son sang froid et rester humble, car la connaissance est évolutive et il faut toujours remettre en question ses acquis. L'expérience s’acquiert mais elle n’est jamais acquise.

 

Les chefs d’entreprise sont égocentriques 

Sujet clivant. OUI MAIS… D’après Maud, les chefs d’entreprise ne sont pas plus égocentriques que la moyenne des salariés. Le risque étant de confondre ambition et égocentrisme. Quand on porte un projet et qu’on veut le voir aboutir à tout prix, on a tendance à se mettre un peu à l’écart du groupe et à moins répondre aux invitations des amis. Cet isolement peut passer pour de l’égocentrisme. Comme le dit Maud, le revers de la médaille de l'entrepreneuriat est souvent la solitude. Être percu comme le mouton noir ou la “petite peste égocentrique” n’est pas facile. Même constat pour Jérémy et Paul. Finalement, l’expatriation les a aidés, car elle leur a permis de rencontrer d’autres entrepreneurs aux profils similaires. Entreprendre, c’est viscéral et c’est contagieux !  

 

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