La hausse des taux d’intérêt d’une part et l’augmentation des prix au m² d’autre part ont mis à rude épreuve le marché de l’immobilier résidentiel cette année en Italie. Une nouvelle baisse de 10,4% a été enregistrée entre juillet et septembre.
Le record des près de 800.000 logements vendus en 2022 en Italie, n’est désormais plus qu’un lointain souvenir.
Selon l’Observatoire de l’Agence du Revenu (Agenzia delle entrate) dans son dernier rapport publié le 7 décembre, au cours du troisième trimestre 2023, le marché immobilier continue de se contracter en Italie. En ce qui concerne le secteur résidentiel, une baisse du volume des échanges a été enregistrée. Au total, sur l'ensemble du territoire italien, 157.000 logements ont été vendus, soit 18.000 de moins qu'au cours de la même période en 2022, ce qui correspond à une diminution de 10,4 %. Cette contraction du marché fait suite à une diminution de 16% constatée au trimestre précédent.
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La diminution des transactions est constatée dans l’ensemble du pays, et particulièrement dans les huit villes principales de la Péninsule. C’est surtout à Florence et à Rome que les baisses les plus marquées ont été enregistrées, respectivement de 17,9% et 13%. A Turin et à Palerme, la diminution des ventes de logement est d’environ 10%, à Bologne de 9,6%, à Milan de 8,5%, à Gênes de 7,9%. A Naples néanmoins, la baisse est limitée à 1,9%.
Selon l’observatoire, il est plus difficile de vendre des grandes superficies que des petites. En moyenne, la taille des logements vendus au cours du dernier trimestre est malgré tout de 107 m².
Dans 95% des transactions, ce sont des personnes physiques qui ont acheté les biens immobiliers, et seulement 41% a eu recours à un prêt, contre 50% sur la même période en 2022.
Autre limite à l’achat : les prix continuent d’augmenter. Selon l’Istat, la valeur des logements au deuxième trimestre 2023 a augmenté de 0,7% en moyenne par rapport au deuxième trimestre 2022.
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De la vente à la location
Selon le dernier rapport publié par Nomisma, les plus grandes difficultés rencontrées par les familles pour finaliser l'achat d'un bien immobilier font augmenter l'intérêt pour le marché locatif. L'année dernière, 7,3 % de la demande s'est ainsi déplacée vers la location, accentuant ainsi la pression sur un marché déjà saturé. Pour autant, le nombre de logements loués diminue également, en baisse de 4,1% au troisième trimestre par rapport à la même période de 2022.
Le succès de la location courte durée exerce une nouvelle fois une pression sur les locations longue durée, avec une augmentation des contrats temporaires (+4,3%) et ceux pour les étudiants (+6,5% pour les locations de logements entiers, +15,5% pour les locations de portions).
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