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Les relations franco-indiennes

À l’occasion de la St Valentin, pour célébrer l’amour et les couples, nous vous racontons l’histoire de trois couples franco-indiens, qui nous prouve que l’amour n’a pas de frontières…

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Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 14 février 2024, mis à jour le 5 mars 2024

Alison et Piyush, l'amour en France:

Alison et Piyush
Alison et Piyush

Alison et Piyush se rencontrent à Rennes en 2015. Lui était étudiant, elle infirmière. C’est un site de rencontre qui leur a permis de “matcher”, une histoire comme il y en a tant. 

Mais après seulement quatre jours d'intenses discussions, une urgence familiale force Piyush à rentrer en Inde pour une durée indéterminée… qui finalement ne sera que de deux semaines. Ils se retrouvent et ne se quittent plus. Aujourd’hui mariés avec deux enfants, ils vivent en France et visitent l’Inde tous les deux ans. 

Alison déclare “J’ai vraiment l’impression d'être dans un couple normal. On se dispute comme tout le monde, nous nous aimons comme tout le monde, on bosse, on cuisine, on sort… Des collègues ont mentionné mon couple comme original mais il n’en est rien.”

Pour eux, la différence culturelle ne se ressent pas. “Piyush était déjà en France depuis quelques années donc il n’y a pas eu de choc. Il se peut que cette différence se fasse davantage ressentir lorsque nous nous installerons en Inde”. Un projet qu’ils ont pour 2025, une envie de voir leurs enfants de 3 et 5 ans faire l'expérience de leur autre pays, que ce soit pour quelques mois ou quelques années !  

Pour Piyush, “les Indiens ont une identité culturelle assez forte et fermée à l'extérieur, mais en sortant de l’Inde, on côtoie une multitude de cultures. Cela permet de s’ouvrir à la biculturalité et ça permet une égalité. On va se faire notre propre culture, on prend ce qui nous convient de chaque culture et on fait notre propre mélange.”

Le petitjournal.com Inde : Une difficulté à surmonter ? 

Alison : À deux trois semaines du mariage (en France), la mère de Piyush s’est vu refuser le visa, et pour lui qui a déjà perdu son père, il était hors de question de se marier sans elle. Ça a été assez stressant mais au final tout est rentré dans l’ordre et elle a pu assister au mariage. 

L’administration peut être le plus dur à naviguer pour un couple binational, comme lors de sa demande de visa long séjour. Cette année, on se lance dans l’OCI (carte de Oversea Citizen of India, qui est une sorte de visa permanent sous conditions), une autre affaire… Il faut juste être patient avec tout ça.

Une anecdote à partager ?

Alison : “Pour nous la différence culturelle ne se pose pas vraiment, il s’agit plus de différence dans notre éducation et notre enfance, que nous reproduisons avec nos enfants. Par exemple, quand j'étais enfant, après l'école c'était souvent directement le pyjama à mettre avant toute chose, alors que pour Piyush, le pyjama est la dernière étape avant de coucher les petits”. Ça peut sembler insignifiant mais ça a donné de longues discussions…

 

Julie et Mohit, digital nomads

Alison et Piyush
Julie et Mohit au moment de leur PACS

J'ai rencontré mon conjoint en voyage en Inde dans une petite auberge perdue dans les montagnes à Munnar, au Kerala. Mohit est indien et voyageait à travers le pays et en Asie. On était tous les deux digital nomads. On s’est très vite très bien entendu, on a des points communs très clairs : il est féministe, pro-éducation. Pour caricaturer un peu, c’est beaucoup plus facile avec lui qu'avec 1 ou 2 de mes ex français, assez épais et machos... On est tous les deux très soft dans nos "identités culturelles" : laïcs, pas patriotiques et pas intégristes pour un sou, etc. Depuis l'année dernière, on voyage et on vit ensemble H24. On a passé 3 mois en France où on s’est pacsé. 

On s'est installé à Goa il y a quelques mois car j'ai trouvé quelques heures à faire à l'Alliance française comme prof et on souhaitait se poser un peu.

Prochain projet : le mariage. Ce n’est pas forcément un rêve de petite fille ou un plan de longue date car je ne ressentais pas le besoin d'être mariée. Pour lui comme pour moi, c’est l’investissement de chaque jour qui fait le couple, mais comme on souhaite continuer de voyager ensemble, c'est plus pratique. Bien sûr, avec l’administration, ce n’est pas toujours facile, mais ça nous rapproche…

On a aussi monté une petite association solidaire itinérante, en pause puisqu'on ne voyage plus, mais on va bientôt faire une action car on n'a pas fini de dépenser notre récolte de fonds… N’hésitez pas à faire un don ! (FB : La Belle expé / https://labelleexpe.wixsite.com/asso) 

 

Farhan et Sabina, un coup de foudre : 

Sabina et Farhan
Farhan et Sabina

J’ai rencontré mon mari à l'Île Maurice pendant que je faisais du mannequinat et lui tournait une série pour Zoom Studio.

On a tout de suite eu le coup de foudre. Il est reparti en Inde et au bout de 5 mois on était mariés, et nous nous sommes installés à Mumbai, à Versova. 

Notre plus grand challenge a été d’organiser notre mariage à l'Île Maurice, avec la famille et nos amis, avec moins d'un mois de préparation. 

La culture nous a fait un choc car nos façons de vivre sont très différentes. 

Vivre avec la belle-famille, en Inde, ça peut parfois être compliqué car tout le monde se mêle de tout, alors qu’en France, c’est plutôt chacun pour soi sans belle-mère, soeur, frère, et plein d'autres petits détails qui pèsent parfois, mais on garde la partie positive. Chacun y met du sien pour accepter l’autre et on vit avec un bout de l’Inde et de la France au quotidien.

 

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