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Parlement Européen : le Rassemblement National ne siégera pas avec l'AfD

Le parti français Rassemblement National a décidé le mardi 21 mai de couper les ponts avec son homologue allemand, l’Alternative für Deutschland (AfD).

photo parlement européenphoto parlement européen
© Henri Buenen - Unsplash
Écrit par Agnès Blanc-Dubreuil
Publié le 23 mai 2024, mis à jour le 23 mai 2024

La tête de liste de l'AfD aux européennes, Maximilian Krah, a tenu dans une interview à un quotidien italien des propos tenant du révisionnisme : “Je ne dirai jamais que quiconque qui a porté un uniforme SS était automatiquement un criminel”. Une minimisation du rôle joué par les Waffen-SS, alors même qu’ils étaient directement impliqués dans la “solution finale” d’Adolphe Hitler. La provocation de trop qui n'est pas passée auprès de ses alliés français. 

Le directeur de campagne RN Alexandre Loubet a déclaré peu après cette affirmation que son parti ne siégerait plus aux côtés de l’AfD au sein du groupe Identité et Démocratie, durant le prochain mandat au Parlement Européen. Une prise de distance qui ne s’est pas fait attendre, dans un contexte où le RN se cherche pourtant des alliés en Europe. Mais le sujet est bien trop sensible en France : Marine Le Pen s’est échinée depuis des années à faire oublier le sombre passé du Front National, associé à l’image de son père, qui a lui-même été condamné à plusieurs reprises pour ses propos sur la Seconde Guerre mondiale et les Juifs. Alors que le RN, depuis l’arrivée de Marine Le Pen, a tout fait pour se rendre plus lisse et moins controversé, l’AfD a au contraire glissé vers des positions de plus en plus extrêmes.

Ce n’est pas le premier scandale auquel est confronté le parti allemand cette année. En janvier, un média d’investigation avait révélé la réunion secrète qui s’était tenue en compagnie d’élus de l’AfD, pour discuter d’une possible “remigration” des personnes qui ne seraient pas allemandes d’origine, déclanchant une série de manifestations dans le pays. Plusieurs membres du parti et candidats sur la liste des élections européennes sont également visés par des soupçons de corruption et d’espionnage au profit de la Russie et de la Chine. Maximilian Krah a été sanctionné par l’AfD qui lui a interdit de se présenter aux élections européennes, alors qu’il était en tête de liste. Il a choisi de quitter le conseil exécutif fédéral de l’AfD, selon lui pour protéger son parti. Le numéro deux sur la liste, Petr Bystron, a également annoncé qu’il allait pour l’instant ne plus apparaître durant la campagne des européennes.

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