C’est ce que s’emploie à démontrer le lycée français international de Francfort avec l’organisation de la sixième édition du Concours de robotique, impliquant d’autres écoles françaises d’Allemagne et des pays environnants. Un projet où se mêlent compétences techniques, esprit d’équipe et bonne humeur.
Le robot « Pariette », nimbé de son nuage olympien, s’élance sur la piste. Précision et autonomie sont de mise pour effectuer le plus rapidement possible un parcours prédéterminé. Une équipe d’élèves chronomètre les temps des différents mobiles sur la piste. Que le plus rapide gagne !
La réalisation des robots a impliqué plusieurs dizaines d’heures de travail pour ces quelque 240 élèves des lycées de Francfort, Berlin, Riga, Bratislava et Zurich. S’ajoutent à la liste, des collèges de Franche-Comté et de Rennes. Une organisation d’ampleur, mise en place depuis des mois, par Christophe Bouvet (enseignant au lycée français international de Francfort) et l’équipe de l’école.
Croquis, programmation, montage de la carrosserie, soudure, les élèves de 4ème et de 3ème participant à ce concours n’ont pas ménagé leurs efforts pendant toutes ces semaines pour construire de toutes pièces leur robot, par équipes de 3 à 5 élèves.
En dehors des parcours à franchir, un jury spécial évalue la technologie et le design des différentes réalisations qui se devaient de respecter la thématique imposée de cette année : « Paris 2024 » !
Il s’agit donc pour les engins d’être à la fois esthétiques et performants sur le plan technique.
« On a peut-être une chance de remporter un prix au niveau du design, confient les conceptrices de « Pariette ». On a soigneusement réfléchi à la thématique de cette année et on a pris pas mal de temps à concevoir la maquette du robot ».
Le rose de la tour Eiffel est choisi volontairement. On a voulu exprimer le fait que certaines compétitions sportives devraient être plus médiatisées quand ce sont les équipes féminines qui jouent. On a aussi représenté une poubelle sur notre robot. Au-delà du fait que les jeux olympiques soient un superbe événement, on veut aussi faire passer le message que ça entraîne pas mal de pollution ».
Quoi de mieux quand se mêlent réflexions éthiques et esthétiques. Le robot « Pariette » ne manque pas non plus de compétence technique puisqu’il a passé les sélections du matin et affronte pendant le reste du concours d’autres mobiles tout aussi compétitifs.
Le but du concours ? Engager des élèves sur un projet pédagogique à la fois riche et ludique. L’enseignant à l’origine de l’initiative, Christophe Bouvet, observe que ce genre d’événement motive en général beaucoup les élèves tout en leur donnant une expérience très concrète de conception technique. C’est parfois ce genre de manifestation qui déclenche des vocations scientifiques, précise-t-il.
C’est aussi un formidable moment pour casser l’idée encore trop présente que la technologie intéresse principalement les garçons. Christophe Bouvet
Le concours permet aussi de sensibiliser les plus jeunes spectateurs de l’école primaire venus contempler les réalisations de leurs aînés, avec leurs enseignants.
Un événement instructif et fédérateur. Rendez-vous l’année prochaine !
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