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Pokawa, poké et bonnes vibes, un pari qui s’exporte à l’international !  

Maxime Buhler, co-créateur de PokawaMaxime Buhler, co-créateur de Pokawa
Maxime Buhler, co-créateur de Pokawa
Écrit par Anne-Claire Voss
Publié le 23 mars 2022, mis à jour le 23 mars 2022

Pokawa, ou la marque de pokés bowls la plus suivie au monde sur Instagram, a remporté le concours Les révélations de la Franchise 2022. Co-créée à l’été 2017 par Maxime Buhler et Samuel Carré, elle est aussi la première chaîne d’healthy food à avoir proposé aux Français  ces petites salades de riz composées de fruits, légumes et poissons, coupés en petits dés. Maxime Bulher est revenu sur cette success story française, inspirée du savoir-faire hawaïen.  

 

Comment est née votre marque Pokawa ?  

L’idée de Pokawa est née il y a six ans, après plusieurs voyages avec mon associé Samuel Carré.  Nous avions découvert au Pérou, sur un spot de surf, ces incroyables poke bowls. Nous  mangions ce plat tous les midis. De retour en France, il fut impossible d’en trouver. Nous avons  donc commencé à élaborer des recettes et à nous inspirer de ce qui se faisait aux Etats-Unis, en  particulier à Los Angeles, afin d’entreprendre ensemble. 

 

Nous essayons de faire voyager instantanément chaque personne  qui franchit notre porte

 

Quelles sont les valeurs de Pokawa ?  

La valeur la plus importante de Pokawa est la générosité. Nous avons mis, et ce dès le départ, une grande quantité de nourriture dans nos plats. La première année nous n’avons quasiment pas réalisé de marge. L’objectif fut d’abord la découverte des pokés bowls auprès de la clientèle pour ensuite la fidéliser. Aujourd’hui, nous essayons de faire voyager instantanément chaque personne  qui franchit notre porte. L’idée est de marquer une pause avec notre quotidien. Nous jouons avec  les décorations et l’accueil de la clientèle. Nos employés reçoivent de manière détendue,  souriante et apprennent à connaître les clients réguliers. Les restaurants sont en bois et décorés  par les fresques exotiques de Léona Rose. 

 

La livraison représente plus de la moitié de notre chiffre d’affaires

 

Les pokés bowls sont hawaïens. Comment expliquez-vous leur succès en France ?  

Mon associé et moi-même avons baigné dans l’ère du digital. Nous connaissons les codes des réseaux sociaux. Pokawa a démarré par le biais de la livraison. Il fallait donc être doué en communication. Nous avons livré gratuitement des influenceurs qui nous ont fait connaître très rapidement. Et au-delà de ça, sur un aspect plus « technique », il y avait le facteur de la livraison. Avec Samuel, lorsque nous étions étudiants et nous travaillions le soir en tant que coursier à vélo. Nous maîtrisions les codes de la livraison, à savoir comment préparer le plat, à quel prix le vendre, dans quelles zones livrer…etc. Cela nous a aidé à gagner des parts de  marché, et à faire connaître la marque. Encore aujourd’hui, la livraison représente plus de la moitié de notre chiffre d’affaires.

 

 

 

Pokawa est l’enseigne de poke bowls la plus suivie au monde sur Instagram. Est-ce là la clé de votre succès ?  

Je pense que les réseaux sociaux sont la première vitrine d’une marque. Les clients vont  désormais sur Instagram ou TikTok pour se renseigner sur les enseignes. Nous sommes évalués  en deux secondes, en fonction de notre nombre de followers. S’ils sont nombreux, le nouveau client est rassuré et associe cela à de la qualité et à une adresse à tester absolument. 

 

Le retour sur investissement est très rapide, nous sommes à moins de deux ans.

 

Vous avez remporté le concours Les révélations de la Franchise 2022. Qu’est-ce qui différencie votre enseigne ?  

J’imagine que nous avons gagné car nous proposons un concept rentable et peu coûteux en matière d’investissement. Nous n’avons pas besoin d’extraction. Nous coûtons quasiment trois fois moins cher qu’un Pitaya ou autre. Le retour sur investissement est très rapide, nous sommes à moins de deux ans. Et les franchises qui proposent cela sont rares. 

Pokawa vend également des offres innovantes et qualitatives, correspondant aux attentes des consommateurs d’aujourd’hui. Nous ne proposons que des aliments frais, tout en essayant de respecter les saisons et d’avoir des produits locaux. Nous collaborons avec  des chefs et des influenceurs à très forte notoriété pour renforcer notre marque.  

 

Maxime Buhler et Samuel Carré, les créateurs de Pokawa
Samuel Carré et Maxime Buhler, les créateurs de Pokawa

 

En quoi Pokawa est-elle une marque éco-responsable ?  

Nous avons mis en place les emballages réutilisables et réfléchissons sur d’autres alternatives. En  achetant un bol, nos clients pourront revenir et bénéficier des réductions. Nous allons également  vendre des gourdes afin qu’ils puissent les remplir gratuitement, avec de l’eau filtrée. Nous testons ces avancées sur plusieurs villes. À Lyon, nous ramassons l’ensemble des déchets organiques et en faisons des portefeuilles ou de la vaisselle. Les peaux de poissons, en particulier  le saumon, peuvent être transformées en cuir. À Nantes, nous avons également une association qui vient récupérer les déchets pour les transformer en engrais. Nous essayons d’être le plus écologique possible pour un meilleur impact sur la planète. Nous avons commencé à étudier la  possibilité de mettre de la truite à la place du saumon.

Nous sommes également en train d’essayer de réduire la consommation d’avocat malgré le succès de cet ingrédient. C’est une question stratégique. Si nous enlevons l’avocat du jour au lendemain, nous allons perdre de nombreux clients et cela n’est pas envisageable. Il est nécessaire de trouver progressivement des alternatives. Nous voulons respecter les saisons, utiliser en majorité des produits français et réduire notre impact carbone. 

 

Nous voulons que Pokawa devienne la première marque healthy au monde

 

Comment s’exporte votre concept à l’étranger ?  

Nous avons un suivi assez draconien de nos franchisés et nous passons du temps à les accompagner dans la gestion de leur point de vente. Nous contrôlons ces franchises grâce à notre accompagnement. Dès qu’il y a une baisse du chiffre d’affaires, nous appelons le franchisé et corrigeons le tir. Il est important pour nous qu’eux soient rentables et satisfaits de leur partenariat avec Pokawa. Nous avons verrouillé tous les plans pour que la franchise soit un succès. Nous possédons une vision sur le long terme.  Nous voulons que Pokawa devienne la première marque healthy au monde. Cela ne peut pas se réaliser en seulement trois-quatre ans. 

 

Les personnes intéressées pour travailler avec Pokawa peuvent regarder si les pokés bowls fonctionnent bien en local, et ce, d’où qu’ils soient dans le monde. Si oui, ils peuvent me contacter directement pour étudier une possible implantation. Depuis notre premier prix obtenu lors des Révélations de la Franchise 2022, nous avons reçu énormément de demandes. Il existe encore de belles zones à prendre. Nous préférons compter 10 franchisés avec 5 points de vente chacun plutôt que 50 franchisés différents car il est important pour nous que nos franchisés puissent développer d'autres points de vente et participer à notre plan de développement. Je conseille de ne pas attendre trop longtemps pour nous contacter, car les demandes fluctuent.

 

Nous allons ouvrir cette année en Espagne, au Portugal ainsi qu’en Suisse.

 

Dans quels pays les restaurants Pokawa sont-ils présents ?  

Pour le moment, nous sommes en France, en Belgique, au Luxembourg et même à Medellin, en Colombie. Nous allons ouvrir cette année en Espagne, au Portugal ainsi qu’en Suisse. Nous  avons des formules spécifiques et propres à chaque pays. Par exemple en Belgique, nous avons un franchisé qui va lui même vendre des franchises puisqu’il a déjà fait ses preuves dans d’autres  enseignes. En Suisse, c’est un franchisé qui a également d’autres enseignes comme Five Guys. Nous avons entièrement confiance en lui. En Espagne et au Portugal, nous ouvrons notre premier restaurant. Nous sommes ouverts à négocier avec d'importants acteurs locaux souhaitant les développer.

 

 

 

Dans quel endroit du monde le concept plaît le plus ?  

En France, nos entreprises dans les grandes métropoles sont celles qui cartonnent le plus. Les métropoles telles que Lille et Nantes possèdent une culture de la restauration rapide qui est assez incroyable. Et à mon avis, nos pokés devraient bien fonctionner dans les pays chauds. Cependant, je pense que la réussite de Pokawa repose en grande partie sur l’opérateur. Nous proposons des produits frais, avec une marque innovante et suivie sur les réseaux. Le dernier maillon qui peut faire que cela fonctionne ou pas reste l’opérateur.  

 

Ce n'est que le début de Pokawa à l’international

 

Quels sont vos prochains projets de développement à l’international ?  

Nous allons prochainement essayer de nous implanter en Italie, au Royaume-Uni, dans les Pays Bas, à Dubaï ou en Allemagne. En bref, partout où il y a du pouvoir d’achat. Pour le moment, nous  sommes rentables sur tous nos restaurants. Nous en sommes fiers, et ce n'est que le début de Pokawa à l’international.

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