En janvier, l’Eurostar faisait déjà les grands titres pour un épisode de grèves qui a mis en difficulté un certain nombre de Français hors du territoire. Aujourd’hui, ce sont le renforcement des contrôles annoncés par le gouvernement britannique qui inquiètent. Les usagers font le point.
L'entrée en vigueur du système automatisé d'entrée/sortie de l'Union Européenne, prévue initialement pour octobre dernier, soulève en cette fin de février des préoccupations majeures quant à son impact sur les usagers empruntant l'Eurostar. Les voyageurs se demandent concrètement ce qu’il va se passer lors des contrôles et surtout comment la régulation des voyageurs sera effectuée ?
Pour rappel, l’Eurostar est un service ferroviaire de premier choix, reliant la Grande-Bretagne à la Belgique, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas.
La nouvelle régulation vise à enregistrer les données des ressortissants non-européens. Mais elle pourrait entraîner des retards et des files d'attente chaotiques à la gare de St Pancras, principal point de départ des passagers de l'Eurostar à Londres. En cause ? Le manque de structures et de moyens dont Eurostar dispose pour effectuer les contrôles demandés par le gouvernement.
“L’allongement des délais n’est pas une option”
Après l’annonce de la mise en place du projet, les critiques fusent dernièrement, notamment de la part du maire de Londres Sadiq Khan et du Parti travailliste, qui pointe du doigt les conséquences directes du Brexit sur ces nouvelles procédures.
Les préoccupations ne se limitent pas seulement aux contraintes administratives, mais s'étendent également aux préparatifs insuffisants : "Les ministres doivent maintenant offrir à HS1 et Eurostar tout le soutien dont ils ont besoin pour résoudre ces problèmes de toute urgence. La réduction des services et l'allongement des délais ne sont tout simplement pas une option", souligne le maire.
“L’Eurostar est terriblement cher, mais tellement pratique”
Cependant, au-delà de ces défis réglementaires, les perceptions des voyageurs sur l'Eurostar sont depuis le début d’année diverses et nuancées. Le prix des trajets interrogent les usagers. Certaines règles restent aussi contraignantes ; il est par exemple toujours interdit de voyager avec des animaux de compagnie.
Il s’agit là de l’avis commun d’un grand nombre de voyageurs, interrogées lors d’un sondage d’opinion sur l’Instagram du petitjournal.com, comme @nono, @adelai ou @fanny qui souligne les prix élevés des trajets, malgré le confort offert : "L’Eurostar est terriblement cher mais tellement pratique…" . D’autres comme @loic, plus sceptiques, attendent même “l’arrivée prochaine de la concurrence." pour faire baisser les prix.
L’Eurostar reste “la meilleure façon de venir à Londres” selon les internautes
Malgré tout, ce qui résulte principalement du sondage d’opinion est l'efficacité et les commodités bienvenues du moyen de transport, comme l’affirme @singa : "c’est un bon réseau ! un transport décarboné qui nous emmène d’un centre-ville à un autre" - @robert qui soutient que l’Eurostar est “la meilleure façon de venir à Londres" ou encore @thefl qui déclare que “l’eurostar est super quand il marche, mais je le prends toujours avec appréhension"
Ces opinions reflètent les diverses expériences des voyageurs, et mettent en lumière des axes d’améliorations réclamés par les usagers, comme @liline, qui met en avant “le bon timing et le confort des trains bien qu’il soit honteux qu'ils n'acceptent toujours pas les animaux de compagnie".
Ainsi, l'Eurostar se trouve à un carrefour crucial, où les décisions politiques et les perceptions des voyageurs façonneront l’avenir de la compagnie dans les prochaines semaines.
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