Découvrez les 5 finalistes du Trophée Education 2024

 

Sébastien Ferrand, fondateur de Happy Pawn Chess Club (Thaïlande)

Sébastien commence les échecs à l’âge de 5 ans. Après quelques années en tant que développeur informatique, Sébastien quitte son travail pour se consacrer entièrement à sa passion : enseigner les échecs. Il fonde le Happy Pawn Chess Club à Bangkok en 2019. Très vite, le club grossit et voit passer une centaine d’élèves de toutes nationalités. Il établit et développe plus en détails les différents process au cœur de son système d’enseignement. Sébastien crée ainsi un système de couleurs, de points et de récompenses, pour encourager l'élève, le tout dans un univers fantastique qui stimule sa créativité.

 

Sébastien Ferrand et Happy Pawn Chess, le succès par les échecs

Contrairement à de nombreux clubs d’échecs qui se concentrent sur le développement de leurs éléments les plus prometteurs, Happy Pawn fait tout son possible pour supporter et guider tous ses élèves. En effet, les échecs ne se résument pas à un aspect compétitif mais sont d’abord une activité bénéfique qui apporte beaucoup aux enfants. Il arrive souvent que les élèves les plus en retrait s’épanouissent et fassent au final les plus grands progrès.

Le club organise de nombreux évènements, tournois, stages, rencontres, où les enfants peuvent se retrouver et s’amuser en apprenant et en jouant aux échecs. Des tournois en ligne ont également lieu tous les mois et sont commentés par les professeurs et diffusés en live sur YouTube. En parallèle, un magazine format A5 d’une trentaine de pages est préparé et imprimé chaque trimestre. Pour partager les progrès de l’élève et créer une équipe parents-professeur-enfant soudée, un feedback incluant le contenu du cours, les points positifs et d’amélioration ainsi que le travail à la maison est préparé par le professeur et envoyé à la fin de chaque cours. De plus, les professeurs restent toujours disponibles par chat pour discuter avec les parents.

Plus de 140 étudiants ont suivi des cours. 20 professeurs ont rejoint le club et plus de 100 tournois ont été organisés. Un partenariat s’est également fait avec l’Alliance Française de Bangkok. Sébastien a pour objectif de devenir la plus grosse structure d’échecs du pays. Sébastien Ferrand est lauréat du Trophée Education et Culture des Trophées des Français de l’ASEAN 2023.

 

 

Nicolas Laporte, astrophysicien à Cambridge (Royaume-Uni)

Nicolas Laporte a obtenu son doctorat à l'Université Paul Sabatier de Toulouse en 2012. Depuis lors, il a parcouru un chemin remarquable dans le domaine de l'astronomie. Après un contrat post-doctoral aux Canaries, où il a travaillé sur le plus grand télescope optique du monde, il a poursuivi sa carrière au Chili, près des télescopes européens du désert d'Atacama. Il a ensuite rejoint l'University College London, où il a fait partie d'une équipe de recherche de renommée mondiale dans l'étude de l'Univers jeune.

Depuis octobre 2019, il est Senior Research Fellow à l'Université de Cambridge, où il se consacre à l'étude des premières galaxies de l'Univers, utilisant des télescopes au sol et dans l'espace, y compris le télescope spatial James Webb. Il enseigne également et supervise un doctorant à l'Institut d'Astronomie de Cambridge. Son parcours reflète son engagement continu dans l'exploration de l'Univers et son impact significatif sur la recherche astronomique.

 

Nicolas Laporte, un astrophysicien à Cambridge, qui met des étoiles dans les yeux

Cet astrophysicien a lancé deux initiatives distinctes. En France, il a fondé l'association InfiniSciences, invitant des scientifiques de renom en Auvergne pour partager leur expertise avec le public et les jeunes. En Angleterre, il œuvre à rendre l'astronomie accessible aux enfants malvoyants en utilisant une imprimante 3D pour créer des modèles tactiles de planètes et galaxies. ”Je me suis dit, en passant dans ces écoles, que ces enfants ne peuvent pas savoir ce qu’est l'astronomie, n’y ayant pas accès. Nous nous sommes demandés : “comment rendre tout ceci accessible à des enfants malvoyants?”, nous a-t-il confié. Nicolas Laporte est lauréat du Trophée Innovation des Trophées des Français du Royaume-Uni en 2023. 

 

 

Karen Longley, fondatrice de Leading Language (Afrique du Sud)

Résilience et audace sont les mots d’ordre de Karen Longley. Il y a plus d’une dizaine d'années, elle trace sa voie entrepreneuriale par nécessité et opportunité, initialement en France, après avoir traversé une période compliquée dans sa vie personnelle, marquée par un divorce et une période de chômage. Là, elle saisit l’opportunité de reprendre une entreprise de formation linguistique, pour ensuite partir en Afrique du Sud, où elle est une nouvelle fois confrontée à une période de chômage. Loin de l’idée de se laisser abattre, elle redouble d’efforts, et décide de créer sa propre entreprise. Elle fonde ainsi Leading Language, une entreprise offrant des formations linguistiques, des compétences commerciales ainsi que des services de traduction. Basée à Johannesburg, l’entreprise a rapidement évolué pour offrir ses formations à distance à travers le monde entier.

Au fil des années, Karen a guidé Leading Langage à travers divers défis, y compris la pandémie de COVID-19. Afin de survivre à la crise, elle prend la décision de se concentrer exclusivement sur l’éducation en ligne, une stratégie qui a assuré la survie de l’entreprise : « Les moments difficiles m'ont appris qu'être audacieux vous amène à des endroits dont vous n'avez jamais rêvé. ». En 2020, Karen s’est également distinguée dans le domaine de l’autorisation des femmes entrepreneurs, sélectionnée parmi une centaine de femmes pour participer à la formation Women Creating Wealth de la Graça Machel Trust.

Ainsi, avec Leading Language, Karen s’engage à fournir des services de la plus haute qualité, visant à promouvoir la compréhension interculturelle : « Les personnes parlant des langues natives de différentes régions peuvent créer des malentendus, des lacunes dans la communication et empêcher les entreprises d'atteindre les plus hauts niveaux d’efficacité. ». L’entreprise a donc pour objectif de créer un environnement d’apprentissage et de travail dynamique et inclusif, qui transcende les frontières, soulignant l’importance de l’apprentissage continu dans un monde de plus en plus connecté.

 

 

Océane Sorel, virologue et créatrice de The French Virologist (Etats-Unis)

Après des études dans la médecine vétérinaire, Océane Sorel décroche une bourse pour réaliser un doctorat en virologie. Des études qu’elle va poursuivre jusqu’en Californie. En pleine crise Covid, elle s’énerve de voir toujours plus de fausses informations circuler sur le web. Elle décide alors, en février 2021, de lancer son compte instagram : The French Virologist, espace où elle crée des contenus ludiques de vulgarisation scientifique : « En raison de la prolifération de fausses informations, j'ai commencé à en discuter sur mon compte privé, répondant à de nombreuses questions. L'engouement a été tel que j’ai décidé de créer un compte dédié. Rapidement, la communauté a pris de l'ampleur, bien plus que prévu. Je n'imaginais pas une telle croissance en si peu de temps. Cela s'est produit car les gens recherchaient désespérément des informations fiables en cette période de fake news, créant une forte demande. »

Le concept prend tout de suite grâce à son humour et sa manière simple d’expliquer les choses. « C'est essentiel car la plupart des gens ne veulent pas de discours ennuyeux sur les réseaux sociaux. Sans une touche de ‘fun’, il n'y aurait probablement pas autant d'adhésion. Je veille à transmettre une information dans chaque vidéo et à fournir davantage de détails dans la description, pour ceux qui souhaitent approfondir. », raconte la Française résidant actuellement en Floride.

 

Océane Sorel, une docteure en virologie devenue virale sur la toile !

Quoi de mieux qu’une virologue pour devenir virale et remporter le Prix du Public ? Océane Sorel réunit aujourd’hui plus de 200.000 abonnés sur Instagram et collabore avec de grandes institutions scientifiques comme l’Institut Pasteur. En octobre 2023, elle publie son premier livre Virus, Bactéries, Microbes : Tout savoir pour y échapper !, aux éditions Hachette Marabout : « Ce livre regroupe des informations sur diverses maladies infectieuses, des mythes sur les vaccins, l'hygiène dans la cuisine, la toxoplasmose pendant la grossesse, l'histoire de la vaccination avec Pasteur, et bien plus encore.» Peu importe la plateforme, son objectif reste le même : « continuer à répondre au besoin croissant de communication scientifique en français.» Océane Sorel est lauréate du Prix du Public des Trophées des Français des Etats-Unis 2023.

 

 

Lucie Wullschleger, fondatrice de Sharing Stories (Émirats Arabes Unis)

Lucie Wullschleger arrive en 2019 à Dubaï avec sa famille. Venant du monde du design, portée par l’envie de découvrir de nouvelles cultures et l’effervescence des Emirats Arabes Unis, la jeune maman travaille d’abord dans l’e-commerce et le digital au sein d’une entreprise familiale kuwaiti et décide de créer, en 2023, sa propre activité à partir d’une page blanche, sharingstories.me, une bibliothèque multiculturelle pour enfants livrée à domicile.

 

Lucie Wullschleger, la lecture en partage

L’ambition est de promouvoir des moments parents-enfants autour de la lecture “j’avais un insatiable petit lecteur à la maison, j’ai manqué très vite de livres”. Alors que faire : en rapporter indéfiniment dans la valise ? En acheter dans une librairie pour qu’il soit lu et aimé en quelques heures, voire quelques minutes? “Je me suis dit qu’il serait intéressant de partager à plus d’enfants et donner le goût du livre échangé : l’ouvrage a plusieurs vies, il s’enrichit d’avoir été aimé Et puis, j’adore lier éducation, fun, et économie circulaire” raconte Lucie Wullschleger. Aujourd’hui, plus de 3.000 livres ont été empruntés depuis le lancement de Sharing Stories. En octobre 2023, Lucie Wullschleger confie à la rédaction lepetitjournal.com les projets de développement : d’abord le “BtoB”, avec des partenariats avec des nurseries et des écoles, comme avec Blossom Nurseries. Un autre projet est de diversifier la variété des langues offertes et d'ouvrir le catalogue à des livres en arabe, en italien et en espagnol. Enfin, Lucie Wullschleger réfléchit à élargir l’offre aux plus de 10 ans avec des romans ou des bandes dessinées. “Tout en affinant le côté artisanal et personnalité qui est vraiment au coeur de Sharing Stories”. Lucie Wullschleger est lauréate du Trophée Culture/Art de Vivre des Trophées des Français du Moyen-Orient en 2024.