D'après le National Property Market Analyst, la moitié des banlieues de Sydney font face à un haut risque de sur-offre immobilière qui pourrait bien conduire à l'effondrement du marché.
A en croire les prévisions, l'économie de Sydney devrait rester forte, fournissant ainsi les conditions idéales pour l'expansion du marché immobilier. La preuve, dans Sydney même, la demande est largement supérieure à l'offre et les prix ne cessent d'augmenter.
Pourtant, la plupart des banlieues comme Hornsby, Ryde, Canterburry, Camden, Liverpool, Ashfield et Strathfields font face à un risque de sur-offre immobilière. De ce fait, le marché immobilier est inondé et les prix pourraient bien chuter ce qui affecterait non seulement le marché mais également le secteur bancaire et les propriétaires.
Pour la première fois, 18 des 43 gouvernement locaux de Sydney annoncent avoir une offre immobilière 100% supérieure aux moyennes historiques. Avec plus de 51 000 permis de construire accordés en 2015 contre 22 500 en 2011, cette surabondance de biens immobiliers s'annonce néfaste pour Sydney.
En effet, si la population de Sydney augmente de 1,6% par an, les constructions immobilières augmentent aussi mais de façon désynchronisées. A terme cette offre excédentaire conduira à l'augmentation des taux d'intérêts. Ainsi les personnes ayant contracté des prêts immobiliers (actuellement de $800 000 en moyenne) devront rembourser bien plus. Mauvaise nouvelle pour les investisseurs et les propriétaires louant leurs biens qui devront rembourser un emprunt plus important alors que les loyers, c'est à dire leurs revenus, diminueront.
Par ailleurs, la diminution actuelle des prix immobiliers dans d'autres villes et Etats pourraient créer un effet de fuite, ce qui n'arrangera pas la situation d'offre excédentaire à venir. Car actuellement, si l'on peut acheter un appartement de taille moyenne à Sydney, on peut acheter pour le même prix une maison dans n'importe quelle autre ville australienne à l'exception de Melbourne et Perth.
En prévention de cette situation, les différents cabinets de conseils suggèrent aux investisseurs et aux propriétaires de revoir les taux de leurs emprunts et de les comparer avec d'autres afin de minimiser les coûts. Ils leur conseillent également de mettre en place un fonds de secours ou d'acheter dans des zones avec un fort potentiel de croissance immobilière dans le but de compenser le possible éclatement de cette pseudo bulle immobilière.
MC Potet, lepetitjournal.com/Sydney