La blouse blanche brodée et tissée à la main est un vêtement traditionnel roumain qui a traversé les âges et les frontières. Portée à l'origine par les paysannes, elle s'est frayée un chemin dans les garde-robes royales et a été adoptée par les grands couturiers. Elle a même sa journée internationale, le 24 juin !
Photo: Silvia Floarea Toth
Le fil entre et ressort du tissu blanc. Il forme une fleur bleue, elle-même insérée dans une colonne de motifs qui glissent le long du bras. Rouge ou bleue ? Bleue ou rouge ? Ou celle avec encore plus de couleurs et des broderies plus variées ? Si aujourd'hui le choix des ie est possible, cela n'a pas toujours été le cas.
Les motifs des ie, brodés à la main, ont une signification bien précise. Traditionnellement, les blouses roumaines traduisaient l'âge, le statut social et la région d'origine des femmes. Ainsi, si vous étiez mariée ou plutôt âgée, vous portiez des modèles simples avec des couleurs plus ternes. À l'inverse, les jeunes filles arboraient des couleurs plus vives, pour attirer l'attention d'éventuels futurs époux.
Ce vêtement traditionnel était à la base porté par les paysannes. Elles avaient des tuniques différentes suivant les occasions. Les ie -du latin tunicae linae, tunique légère- les plus décorées étaient réservées aux jours de fêtes, les plus sobres à la vie quotidienne. Les femmes en avaient d'autres spécialement pour les hora, ces danses collectives pratiquées lors des mariages et des fêtes de village.
Un art ancestral
L'art de la confection des blouses roumaines se transmet de génération en génération, de mère en fille. Lire la suite sur notre édition de Bucarest