Le ministère de la Santé singapourien a rapporté, vendredi 10 mai, un cas de variole du singe, une infection virale rare originaire des zones isolées du centre et de l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides.
Le malade est un ressortissant nigérian de 38 ans arrivé sur l’île le mois dernier. 22 personnes ayant été en contact avec lui ont également été mises en quarantaine par mesure de précaution.
C’est la première fois qu’un cas de variole du singe est recensé à Singapour. Comme son nom l’indique, la maladie est relativement similaire à la variole et se transmet à l’homme via un contact avec des singes infectés par des plaies ou des muqueuses. Les symptômes sont principalement des maux de tête, de la fièvre, des courbatures et des ganglions lymphatiques enflés. Certains patients peuvent également souffrir d’une infection bactérienne secondaire de la peau et des poumons. Ces symptômes disparaissent entre deux et cinq semaines. En Afrique, sa mortalité se situe entre 4 à 22 %, les enfants étant les plus vulnérables. Il n’existe pas aujourd’hui de traitement ou de vaccin spécifique. Fort heureusement, le risque de transmission interhumaine est faible.
Ce n’est pas la première fois que la variole du singe est enregistrée hors du continent africain. En 2003, des cas avaient frappé les États-Unis (71 cas dont 35 confirmés), probablement en raison de l’importation depuis le Ghana de plusieurs espèces de rongeurs sauvages qui auraient contaminés des chiens de prairie à l’origine de l’épidémie humaine. Les autorités fédérales de santé américaines avaient alors interdit l’importation de tous les rongeurs africain. En septembre 2018, le Royaume-Uni avait également déclaré deux malades, sans aucun lien entre eux, en provenance du Nigéria.
À Singapour, le malade se trouve aujourd’hui dans un état stable, dans un pavillon d’isolement au Centre national des maladies infectieuses.