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8 mars, Journée de la femme – six portraits de Françaises résidant à Singapour

A l’occasion de la journée internationales des droits des femmes, Lepetitjournal.com revient sur six Françaises mises en avant directement ou indirectement dans son édition de Singapour en 2023.

Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes.Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes.
Écrit par Jean-Michel Bardin
Publié le 7 mars 2024, mis à jour le 24 mars 2024

Amandine Honvault : expatriée et Youtubeuse

 

Amandine Honvault est youtubeuse.

 

C’est en 2018 qu’Amandine pose ses valises pour la première fois à Singapour à l’occasion d’un stage de développeur chez Healint : un coup de cœur immédiat avec la cité-Etat, notamment avec un climat plus chaleureux que le Nord de la France dont elle est originaire. Après son stage Amandine retourne en France pour terminer son Master en ingénierie et business.

Mais, une fois ses études terminées, elle revient à Singapour pour travailler dans le développement logiciel, début 2020, au moment où la pandémie frappe Singapour. Avec les différents confinements et la difficulté à voyager, Amandine tourne en rond et l’idée d’ouvrir une chaine YouTube lui vient en octobre 2020, sachant qu’elle avait eu une première expérience en la matière en traduisant des clips de musique en coréen. Elle ouvre donc une chaine Youtube, New to Singapore, qu’elle a continué à développer après la pandémie. Elle a même ouvert un compte Tiktok.

Dans ses vidéos, elle partage son expérience de Singapour sur des sujets très concrets comme le coût de la vie, les différents types de visas, l’immobilier, la culture locale, des lieux insolites, … Mais cela reste pour elle un hobby à côté de son travail professionnel qu'elle aime beaucoup.

Julie le Page : lauréate du grand prix VIE 2022 à Singapour

 

Julie le Page est grand prix VIE de Singapour.

Après un Bac littéraire, la native de Rennes s’est très vite orientée vers des études de commerce international : BTS de commerce international et Master en Management et business International. Julie a également enrichi son cursus avec différentes expériences en dehors de l’hexagone : un stage à Londres, mais surtout la découverte de l’Asie avec un semestre d'étude à l’Université de Shanghai en 2018-2019. Par la suite, Julie décide de réaliser son stage de fin d’études dans un nouveau pays : les Philippines.

Après un cursus universitaire et un parcours orientés sur l'international, Julie a concrétisé son envie de travailler à l’étranger grâce au Volontariat International en Entreprise (VIE), dispositif RH de mobilité internationale encadré par Business France qui permet à une entreprise de droit français de confier une mission professionnelle à l’étranger, à un talent français ou ressortissant de l’Espace Economique Européen, âgé de 18 à 28 ans en début de mission. Elle a ainsi rejoint KINEIS, une entreprise toulousaine qui est un opérateur satellitaire de télécommunication et qui souhaitait se développer en Asie à partir de Singapour.

La belle histoire entre Julie et le VIE a même continué lors du Grand Prix VIE en décembre 2022. Le Grand Prix VIE était organisé par Business France et les Conseillers du Commerce Extérieur de la France à Singapour. Il s’agissait d’une vidéo à réaliser, montrant son expérience en tant que VIE à Singapour. Julie a remporté ce Grand Prix VIE, et a été récompensée lors d’une cérémonie organisée à la résidence de l’Ambassadrice de France à Singapour.

Helene le Chatelier : artiste pluridisciplinaire

 

Hélène le Chatelier est une artiste pluridisciplinaire.

À 5 ans déjà, Hélène a exprimé le souhait d’être peintre. Elle est restée fidèle à son rêve en suivant les cours de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliques et des Métiers d’Art, dont elle obtient le diplôme (fresques et décor mural) en 1996. Dans la foulée, elle s’investit dans la peinture et en moins d’un an présente sa première exposition. Mais cette expérience, où elle a dû plonger dans les profondeurs de sa personnalité, l’effraie, et, durant 20 ans, elle va faire du design dans divers domaines (meubles, décoration, vaisselle), utilisant les matières les plus diverses. Cela explique en partie l’éclectisme de son expression artistique, allant de l’écriture, à la peinture, à la sculpture, et aux installations, en passant par la photographie et les montages vidéo.

Elle est arrivée à Singapour il y a une douzaine d’années, suivant son mari, qui apprécie comme elle beaucoup ce pays. Mais son attirance pour l’Asie n’est pas nouvelle. D’une part, après ses études elle s’est intéressée à la technique de l’encre de Chine, qui présente des similarités avec la peinture à fresque et qui reste son mode d’expression de prédilection. D’autre part, son métier de designer l’a amenée à voyager souvent en Asie, où se trouvent beaucoup des fabricants des produits sur lesquels elle travaillait. A son arrivée à Singapour, elle a décidé de reprendre l’exploration qu’elle avait brusquement arrêtée à la suite de sa première exposition de peinture 20 ans plus tôt.

Parmi ses dernières expositions à Singapour, citons Black / White Quotes et Missing Parts, the Sound of Silence en 2023, et Serial and Massively parallel dans le cadre de SEA focus en Janvier dernier.

Marie-Pierre Mol : galeriste promouvant les jeunes artistes d’Asie du Sud-Est

 

Marie-Pierre Mol est un galeriste renommée à Singapour.

Avec une triple formation en économie, sciences politiques et histoire de l’art, Marie-Pierre a commencé sa carrière en tant que professeur d’économie à Paris II et Sciences Po, portée par son désir de transmettre son savoir.

À son arrivée à Singapour en 2010, le pays connaissait un véritable foisonnement dans le domaine culturel, avec de nombreux projets en devenir. Elle souhaitait activement participer à cette dynamique en organisant des événements artistiques. C’est ainsi qu’a été créée Mise en Seine, devenue depuis 2012 la galerie Intersections. Reflétant le cosmopolitisme de Singapour, cette galerie vise à créer un pont entre l’orient et l’occident. Elle promeut des œuvres d’art qui racontent une histoire et cristallisent des rencontres entre différentes formes d’art. Elle représente des artistes établis ou émergents, principalement basés en Asie du Sud-Est, avec un accent particulier sur le marché émergent de l’art contemporain birman.

Parmi les diverses manifestations d’Intersections ces derniers mois, citons As good as green et Between Source and Cloud, qui ont eu lieu à l’antenne singapourienne de l’École Hôtelière de Lausanne, et sa participation à Affordable Art Fair et à SEA Focus. Mais, Intersections est aussi active dans d’autres pays, comme récemment à Chiang Mai en Thaïlande avec l’exposition The Scream of the Gecko.

Mathilde Bagein : promotrice du théâtre francophone

 

Mathilde Bagein promeut le théâtre francophone à Singapour.

Née dans une famille d’artistes, Mathilde est passionnée par le théâtre dès son plus jeune âge. Apres avoir étudié la littérature théâtrale à l'Université d'Artois, elle est admise au Conservatoire de Lille où elle suit une formation de comédienne. Ce double cursus lui a permis de se spécialiser dans les arts du masque, de la conception, de l'improvisation, du clown et de la mise en scène.

Poussée par l'envie de découvrir comment le théâtre est pratiqué dans d'autres cultures, elle voyage à New York, participe à des ateliers internationaux de théâtre à Berlin, à Rotterdam et à une formation intensive d'un mois en Suzuki et Viewpoints training par la compagnie SITI à Paris. Ayant entendu parler de l’Institut Interculturel de Théâtre (ITI) à Singapour, elle passe avec succès une audition à Paris pour intégrer cette école singapourienne, qui promeut les arts traditionnels du Japon, d’Indonésie, d’Inde, de Chine, tout en les mettant en écho avec des mises en scènes contemporaines et des créateurs contemporains.

Apres sa formation, elle débute sur la scène singapourienne, se rapproche de The Theater Factory, organisation promouvant le théâtre francophone à Singapour en montant plusieurs pièces par an, et, de fil en aiguille, en devient directeur artistique en 2019. En parallèle, Mathilde dirige the Theater Ensemble, école qui propose des cours de théâtre et d’improvisation en français pour adultes et enfants de tous âges.  Prochaine production : Hard Copy  du 21 au 24 mars au Play Den

Mais le théâtre n’est pas la seule passion de Mathilde. Elle partage avec son mari celle du kayak. Ils ont fondé ensemble un club de kayak et elle a participé à de nombreuses compétitions internationales.

Nathalie Ribette : figure incontournable du music-hall singapourien

Nathalie Ribette est une figure incontournable de la scène singapourienne.

Nathalie est arrivée à Singapour au milieu des années 90 dans le sillage de son mari. Après une carrière dans le marketing en France, elle monte ici une entreprise. En 1998, poursuivant son rêve de devenir artiste, mais sans beaucoup d’expérience, elle auditionne pour Starmania, qui va être monté à l’Alliance Française, et se retrouve choisie pour le principal rôle. Elle change alors de carrière.

Apres avoir rejoint une troupe de danseurs, elle prend en 2002 la décision folle de monter Notre Dame de Paris. Mais cela marche et le spectacle donné à l’Alliance Française est un succès. Cela lui donne envie de devenir une artiste professionnelle. Elle sera alors engagée par la compagnie Wild Rice. En 2003, elle monte a tribute to Piaf, qui après un début difficile, se conclut par un grand succès avec standing ovation.

En 2006, Nathalie crée Sing’theatre, dont le but est d’améliorer la société par la musique et le théâtre. Au fil de années, cette compagnie s’est diversifiée, tout en restant très active. Depuis 2012, elle organise des journées de musique dans les hôpitaux. En 2014, la compagnie a créé la Sing’theatre academy pour former de nouveaux talents au music-hall. Sing’theatre produit 3 à 4 spectacles chaque année. Cabaret, monté l’année dernière au Drama Centre a été particulièrement remarquable. Il en sera sans doute de même avec The little shop of horrors, prévu le mois prochain.

Par ailleurs, Sing’theatre s’attache à mettre l’art de la scène a la portée du plus grand nombre, comme par exemple en montant des spectacles familiaux a des prix très abordables ou en animant The Sampaguitas, une chorale de domestiques étrangères.

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