Le Premier ministre Lee Hsien Loong s’est rendu le week-end dernier à Bangkok pour assister au 34e sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean). Au programme de ce sommet : un engagement en faveur de la lutte contre la pollution des océans.
Selon un rapport de l’ONG Ocean Conservancy datant de 2017, la Chine, l’Indonésie , les Philippines, le Vietnam et la Thaïlande sont, à eux cinq, responsables de plus de la moitié des huit millions de tonnes de plastique rejetées chaque année dans les océans. Dans ces conditions, les dix pays de l’Asean réunis à Bangkok le week-end dernier, ont signé la Déclaration de Bangkok sur la lutte contre la pollution maritime, dans laquelle les dirigeants s’engagent à « réduire de façon significative les débris marins ». Présent au sommet, le Premier ministre Lee Hsien Loong a déclaré dans son allocuation que les nombreux défis environnementaux « rendent impossible la résolution du problème par un seul pays. C’est la raison pour laquelle Singapour soutient fermement les efforts de coopération de l’Asean ».
Les objectifs de cette déclaration sont doubles : encourager une approche intégrée de la terre à la mer pour prévenir et réduire les débris marins, et renforcer les lois et réglementations nationales de même que la coopération régionale et internationale, notamment en matière de dialogue politique et de partage d'informations. Le texte indique également que les dirigeants des pays signataires encourageront des solutions innovantes pour renforcer les chaînes de valeur des plastiques et améliorer l'efficacité des ressources, renforcer les capacités de recherche et l'application des connaissances scientifiques, accélérer les activités de plaidoyer et les actions visant à accroître la sensibilisation et la participation du public.
Des questions demeurent aujourd’hui : quels vont être le respect de cet engagement et l’application de ces mesures ? Le texte ne prévoit en effet aucune action concrète, comme un système de pénalité, contre les plus gros pollueurs.