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Les réalisateurs chinois à l’affiche à Cannes

Du 14 au 25 mai, la 77e édition du festival de Cannes fera une part belle à l’Asie. Deux réalisateurs hongkongais et deux de Chine continentale y présenteront leurs derniers films.

Twilight of the warriors Walled inTwilight of the warriors Walled in
Une scène du film Twilight of the Warriors Walled in, présenté à Cannes.
Écrit par Guillaume Clément
Publié le 9 mai 2024, mis à jour le 10 mai 2024

Jia Zhang-Ke en lice pour la palme d’or

Parmi les quatre films « made in China », un seul est en lice pour la palme d’or. Il reviendra donc à Jia Zhang-Ke la difficile mission de pouvoir séduire le jury présidé par Greta Gerwig. Ce membre de la sixième génération de cinéastes chinois, élu en 2018 à l’Assemblée nationale de sa province natale de Shanxi, n’est pas un inconnu à Cannes. Le spécialiste des chroniques romanesques de style balzacien y a notamment présenté le film « I wish I knew » sur l’histoire de Shanghai en 2010, obtenu le prix du scénario en 2013 avec « A touch of sin », et marqué les esprits en 2015 avec « Au-delà des montagnes ».

Cette fois, dix ans après avoir été lui-même membre du jury alors présidé par Jane Campion, il revient avec « Caught by the tides » (Feng lui yi dai), film dans lequel Qiao Qiao (jouée par son épouse Zhao Tao) et Guao Bin (Li Zhubin) vivent une histoire d’amour fragile dans une petite ville du nord de la Chine entre 2001 et 2022. Tourné en réalité à Chongqing dans le Sichuan, ce film pourrait permettre à Jia Zhang-Ke de décrocher une nouvelle récompense majeure, après notamment son Lion d’or obtenu à Venise en 2006 avec « Still Life ».     

Guan Hu dans « Un certain regard »

Un autre cinéaste de la sixième génération foulera aussi le tapis rouge cannois, mais dans la catégorie « Un certain regard ». Ce spécialiste des comédies loufoques, voire baroques, a d’abord été un représentant de la génération rock, avec son film « Dirt », sur la scène underground de Pékin, en 1994. Il a notamment connu le succès avec « Lao Pao’er », présenté en clôture de la Biennale de Venise en 2015, puis la consécration en 2020 avec le film « Les 800 » sur la bataille de Shanghai de 1937.

Cette fois, à Cannes, il présentera « Black Dog », un film qui raconte comment, quelques années avant les Jeux olympiques de Pékin, un homme a eu pour mission d’éliminer les chiens errants des rues de la capitale chinoise. Cette histoire ne manque pas de questionner sur la place des animaux dans la société et pourra faire écho aux politiques menées actuellement en France pour faire place nette à Paris avant les jeux de cet été.

Deux Hongkongais au programme

Cette année à Cannes, il n’y aura que cinq films hors-compétition, mais uniquement des très grands réalisateurs, Kevin Costner, George Miller (pour Furiosa), Evan Johnson, Quentin Dupieux et… Peter Ho-Sun Chan. L’ancien assistant de John Woo a été doublement récompensé au Hong Kong Film Award, en 1997 avec « Comrades, Almost a Love Story » et en 2008 avec « Les Seigneurs de la Guerre ». Cette fois, il sera accompagné de Ziyi Zhang, actrice vedette d’un film intitulé « She’s got no name ». Elle y interprète une dame dont la souffrance devient le catalyseur d’une révolution dans les droits sociaux des femmes en Chine. Le tournage de ce film a nécessité le blocage de rues de Shanghai pendant plusieurs mois.

Enfin, dans les séances de minuit, les festivaliers pourront admirer « Twilight of the Warrior walled in », de Soi Cheang. Ce thriller est adapté du manhua « City of Darkness » d’Andy Seto. Il est actuellement à l’affiche de nombreux cinémas hongkongais, où se ruent les amateurs de films d’arts martiaux. Vous n’aurez donc pas forcément besoin de vous rendre à Cannes pour découvrir ces combats spectaculaires dans la citadelle de Kowloon, avec de nombreuses vedettes hongkongaises, comme Louis Koo, Sammo Hung, Raymond Lam et Richie Jen.

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