Le Chili obtient la 36e position dans le classement Bloomberg, sur un total de 53 pays. L’agence américaine étudie la capacité des pays à faire face à la pandémie selon plusieurs critères. Alors, malgré la puissante campagne de vaccination chilienne, quels sont les indicateurs qui font flancher le pays ?
Plus de 8 millions de Chiliens ont déjà reçu au moins une dose du vaccin contre la covid-19, ce qui représente plus de 40 % de la population. Et ils sont presque 7 millions à avoir complètement été vaccinés. Le Chili se maintient donc parmi les pays qui vaccinent le plus au monde, et l’agence Bloomberg lui attribue une très bonne note en fonction de ce critère. Mais pour dresser un portrait complet de la capacité d’une nation à faire face à la pandémie, Bloomberg prend en compte d’autres éléments. Et après une analyse plus fine, le Chili tombe à la 36e position dans le classement des pays les plus résilients face à la covid-19, sur un total de 53 pays.
Le Chili parmi les pires pays quant à la liberté de mouvement
Dans ses calculs, l’agence américaine se base d’abord sur les statistiques directement liées à la covid-19. Par rapport au nombre de morts pour 1 million d’habitants, le Chili ne fait pas partie des pires pays puisqu’il enregistre 1 347 morts pour 1 million d’habitants depuis le début de la pandémie. En comparaison, la France compte presque 1 600 morts pour 1 million d’habitants depuis le début de la pandémie. Par ailleurs, contrairement à ses voisins du continent, le Chili est le pays qui teste le plus sa population, et pas seulement les personnes qui ont des symptômes. Sur ce critère, le pays andin se situe juste après la France dans le classement.
En fait, là où flanche le Chili, c’est en ce qui concerne le nombre de contaminations pour 100 000 habitants. Il est de 1 088. Le Chili fait alors moins bien que le Brésil. Ce dernier compte 935 contaminations pour 100 000 habitants.
Dans son classement, l’agence Bloomberg prend également en compte la "qualité de vie" des citoyens depuis le début de la pandémie. Et le moins que l’on puisse dire c’est que de ce côté, le Chili obtient des scores très bas.
Par rapport au critère qui définit la sévérité du confinement, le Chili se voit attribuer une très mauvaise note et se retrouve dans le classement entre la Chine et la France. Cet indicateur montre que les activités sociales et économiques ont fortement été restreintes par les gouvernements, ce qui a entraîné d’importantes perturbations dans la vie quotidienne des citoyens. De la même manière, le Chili est très mal noté en ce qui concerne la liberté de se déplacer. Il se trouve tout en bas du classement, après les Philippines.
L’analyse de Bloomberg souligne néanmoins que le Chili dispose d'un système de santé moyen qui a su tenir malgré la forte intensité des différentes vagues de contaminations.