L’été est là et avec lui les araignées qui se cachent dans les recoins des maisons, d’où leur nom de "rincón". Ces petites bêtes vivent sur la totalité du territoire chilien et peuvent être dangereuses.
En 2020, le centre d'information toxicologique de l'Université Catholique du Chili a reçu 77 cas de suspicions de morsure d'araignée de "rincón". La majorité de ces accidents ont eu lieu en début d'année pendant la période estivale. Cette araignée aime particulièrement la chaleur et sort principalement la nuit.
C'est le seul animal nuisible de la faune chilienne et dont la morsure peut être mortelle. L'araignée se trouve surtout dans les recoins sombres et fermés ou dans les meubles. Reconnaissable par sa couleur brune, son abdomen en forme de violon et ses longues pattes, il ne s'agit pas d'une araignée agressive mais elle peut être dangereuse si elle se sent menacée. La majorité du temps les morsures surviennent dans la nuit, lorsque la personne l'a accidentellement touché.
Quelques gestes simples sont utiles au quotidien. Le secret est avant tout de maintenir une maison propre et ordonnée. Il est judicieux de secouer les draps et les vêtements régulièrement. Et la nature étant bien faite, l'araignée tigre est une espèce qu'il est important de conserver car elle se nourrit de ses congénères et notamment de l'araignée de "rincón".
En cas de morsure, pas de panique !
Les symptômes se manifestent par une douleur intense suivant la morsure, puis, par de la fièvre, malaises, frissons et maux de tête. Le premier réflexe est d'appliquer sur la morsure un liquide froid ou de la glace. Mieux vaut filer à l'hôpital directement, pour éviter toutes complications et de préférence emporter l'araignée pour que les médecins puissent appliquer un traitement adéquat le plus vite possible.
L'araignée de "rincón" pourrait aussi sauver des vies
Des études ont été menées sur le venin que sécrète cette araignée. Il s'avère que cette substance contient une protéine qui activerait le système immunitaire de manière temporaire. Près de mille composants sont encore à analyser. Certains scientifiques nord-américains envisagent même d'en faire des traitements.
Article republié de Claire Glossart (février 2015)