Le Stade Toulousain a le sourire : les Rouge et Noir sont les seuls à avoir remporté trois fois la coupe d’Europe (photo AFP)
Et un, et deux, et trois trophées ! Toulouse a remporté hier à Edimbourg (Ecosse) sa troisième coupe d’Europe en venant à bout de son rival hexagonal, le Stade Français. Après leur victoire lors de la première édition, en 1996, et une finale perdue en 2001, les hommes de Novès avaient déjà battu une équipe française en 2003 (Perpignan).
Les Parisiens ne finiront pas de ressasser leurs remords. Ils ont mené au score durant toute la partie - grâce à quatre pénalités de Skrela - jusqu’à l’égalisation de Michalak sur pénalité après huit minutes d’arrêts de jeu dans le temps réglementaire... Un revers qui n’est pas sans rappeler leur première finale perdue en 2001 contre Leicester dans les arrêts de jeu !
Dans un match entre deux formations très proches, le Stade Français a profité à plein des fautes toulousaines pour prendre les devants grâce à la botte de son ouvreur. Perturbé en touche, perdant trop de ballons, Toulouse a paru longtemps incapable de revenir. Mais c’était sans compter sur l’expérience incomparable d’un groupe taillé pour le haut niveau.
Le palmarès de Novès
Durant les prolongations, Toulouse prenait l’avantage au tableau d’affichage pour la première fois sur pénalité de Michalak (15-12, 82e), avant que ce même Michalak ne claque un drop, celui de la délivrance dix minutes plus tard (18-12, 92e).
Double champion de France en titre, Paris cale encore sur la plus haute marche continentale. S’il a réussi à contrarier l’hégémonie toulousaine en France, la consécration suprême se refuse toujours au club de Max Guazzini.
Quant à Toulouse, jamais rassasié, il poursuit son incroyable moisson de titres. En onze ans de présence sur le banc, Novès a joué onze finales, toutes compétitions confondues. Il en a remporté neuf !
"C’est la plus grand club du monde, le Real Madrid du rugby", a salué Martin Johnson, le capitaine des champions du monde anglais. Même en anglais, Toulouse, cela veut maintenant dire gagner !
Valéry LEFORT. (LPJ) 23 mai 2005
Novès au poste !
Seule fausse note de cette finale, alors que Toulouse allait recevoir son trophée, Guy Novès a voulu faire pénétrer son fils sur la pelouse de Murrayfield. La police n’a pas voulu et le ton est vite monté entre les deux parties. Ceinturé sans ménagement, le coach toulousain a été viré manu militari et a fini au poste de police du stade !