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SOCIETE – L'Italie des croyances religieuses et des superstitions

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 27 octobre 2015, mis à jour le 6 décembre 2015

Toussaint et Halloween aidant, la rédaction s'est intéressée aux croyances et superstitions populaires et religieuses en Italie. Entre culte chrétien et superstitions plus anciennes, nous vous proposons quelques anecdotes en la matière.

"Les Italiens sont porteurs de la religion catholique  à travers toute la planète"

Tels sont les mots du pape Jean-Paul ll, dans un message à l'intention de M. Casini en 2002, à l'époque président de la chambre italienne des députés. A cela il ajoutera que c'est grâce aux témoignages de la foi chrétienne de leurs pères, sur leur terre. En effet l'Italie est le pays de naissance du christianisme, 92 % de ses habitants sont chrétiens dont 88 catholiques et 90 % des enfants inscrits à l'école publique vont au catéchisme. Imprégné donc de la religion, il est aussi le siège du Vatican, nourrissant une très grande influence sur un pays qui s'adapte au rythme des pontificats qui se succèdent.

Bien qu'ils ne soient pas tous pratiquants, les Italiens sont parmi les Européens, la nationalité qui compte le moins d'athées. Les symboles et manifestations du christianisme sont ancrés dans les traditions et le mode de vie des habitants de la Botte. Et alors que partout dans le monde les églises se vident, à Milan, lorsque l'on se rend au Duomo, il n'est pas rare de voir des Milanais faire la queue devant le confessionnal. Idem à Rome où le Vatican a une influence directe. Un feu vert ou rouge indique la disponibilité du prêtre à recevoir les confessions. 

Et Dieu créa les reliques?

La religion est à l'origine de certains mythes, les croyants parlent de miracle divin, les autres de hasard et de coïncidences. Toujours est-il que c'est en Italie que le catholicisme préserve ces reliques les plus spectaculaires. Prenons le Saint Suaire, un linceul vieux de plusieurs millénaires, sur lequel on distingue la silhouette et le visage d'un homme. Pour les croyants, il s'agit du drap qui a recouvert le corps de Jésus Christ à sa mort, la relique la plus importante attribuée à la religion chrétienne et conservée à Turin. Mais les avis d'experts divergent, de nombreuses études sont menées pour déterminer la véracité et la probabilité de cette découverte vieille de plusieurs siècles. Malgré ces zones d'ombres, beaucoup de chrétiens pensent qu'il est porteur d'un pouvoir de guérison miraculeuse !

Mais l'exemple la plus probante des manifestations mystiques reliées à l'église est sans nul doute "Le Miracle de San Gennaro". Le premier samedi du mois de mai, le 19 septembre et le 16 décembre, les Napolitains sont en effervescence devant la cathédrale de Naples. Le sang de San Gennaro, saint patron de la ville, se liquéfie et parfois entre même en ébullition. Un phénomène qui va à l'encontre de toutes les lois de la nature. L'évêque de Naples, brandit avec précaution la sainte relique, préservée dans deux fioles de verres, sur le parvis de la cathédrale. Il entame alors des cantiques, repris en c?ur par les fidèles en attente du miracle. Si le sang du saint homme met du temps à se liquéfier, cela présage un avenir de malheur pour la ville?

Et si l'église voit dans ses manifestations mystiques le témoignage de la foi chrétienne, leur position est unanime face aux autres superstitions de la vie courante?

Jetons une pincée de sel derrière notre épaule et touchons du bois 

Même si nous partageons la majorité de nos superstitions avec nos cousins transalpins, il en est d'autres spécifiques à l'Italie. Ici pas de vendredi 13, mais le nombre 17 fait frémir les Italiens. En effet en chiffres latin (XVII) il est l'anagramme de (XIVI), littéralement "j'ai vécu" et sous-entend "je suis mort". Il est également déconseillé pour les hommes de se raser le vendredi, sauf le 1er de mars. Ceux-ci possèdent également un avantage lorsqu'ils croisent un chat noir, indiquant un mauvais présage, ils ont le pouvoir de conjurer le sort en portant leurs mains sur leurs parties génitales. Toujours aussi charmant et à Milan, sous la galerie Vittorio Emmanuelle ll, une vieille légende veut que l'on fasse trois fois le tour de soi-même en piétinant les partie intime du taureau représenté au sol. Cela apportera bonheur et prospérité.

L'argent est le nerf de la guerre et des croyances, puisque pour un Italien la richesse est promise à celui qui mangera des lentilles le jour de l'An. Et pour conjurer le Mallochio (mauvais ?il), les Italiens replient leurs doigts en laissant apparaître seulement l'index et l'auriculaire. Enfin la croyance la plus répandue est celle de la sorcière Befana, qui implique de ne jamais faire le ménage dans sa maison un 6 janvier (appliquée à la lettre par toutes les ménagères). On raconte que ce jour de l'Epiphanie, les sages seraient venus trouver la sorcière Befana pour la naissance de jésus, ayant beaucoup à faire chez elle, elle déclina l'invitation. Depuis, tous les 5 janvier, elle va de foyer en foyer pour chercher le petit jésus et y dépose des cadeaux. Vous serez prévenus !

Florine Tirole (Lepetitjournal.com) ? mercredi 28 octobre 2015

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Publié le 27 octobre 2015, mis à jour le 6 décembre 2015

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