Alors que l’Italie se confine un peu plus chaque semaine, nous vous proposons de profiter de vos soirées à la maison pour (re)découvrir le cinéma italien. Voici notre sélection :
• « Roma Ore 11 » (Onze heures sonnaient) Giuseppe De Santis (1952)
Ce film est l’un des symboles du néoréalisme italien, il s’inspire d’un sombre fait divers qui s’est déroulé à Rome en 1951. Suite à une annonce de travail publié dans le journal, plus de deux cents femmes se présentent à l’entretien pour le poste de secrétaire. Dans un vieil immeuble elles sont entassées les unes sur les autres, jusqu’à que ce dernier finisse par s’effondrer. Une œuvre qui dépeint le désespoir des travailleuses et la crise économique du pays.
• « La Dolce Vita » (La Douceur de vivre) Federico Fellini (1960)
Sujet à de nombreux scandales lors de sa sortie, aujourd’hui jugé comme un classique, ce chef d’œuvre de Fellini a bouleversé le cinéma et marqué une nouvelle ère. Le spectateur suit le protagoniste Marcello Rubini, un journaliste de la rubrique people, qui parcourt une vie entre débauche et oisiveté sur le fond d’une Rome splendide et chaotique. Un film qui mérite d’être regardé à nouveau de part son esthétique remarquable et le jeu de ses acteurs de renom.
• Il Gattopardo (Le Guépard) Luchino Visconti (1963)
Adaptation du célèbre roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, cette production francoitalienne aux acteurs prestigieux, Alain Delon et Claudia Cardinale, nous plonge au cœur de l’histoire moderne italienne. En effet, le scénario expose et décrit minutieusement l’arrivée de Garibaldi en Sicile et le précipité déclin de la noblesse, un affaiblissement qui par conséquent profite à d’autres.
• « Io la conoscevo bene » (Je la connaissais bien) Antonio Pietrangeli (1965)
L’actrice Stefania Sandrelli interprète la jolie Adriana, une jeune femme rêvant de devenir une star du grand écran. Originaire de province, elle décide de déménager à Rome dans le but de faire décoller sa carrière. Sa quête du succès lui permet de connaître de nombreux personnages célèbres, des rencontres qui lui portent plus ou moins chance. Une œuvre qui reflète et met en scène la chute du boom économique italien, elle a notamment été sélectionnée parmi les 100 films italiens à sauver.
• C’eravamo tanti amiti (Nous nous sommes tant aimés) Ettore Scola (1974)
Considéré comme le chef d’œuvre de Scola, cette œuvre lui a permis de figurer parmi les réalisateurs les plus importants du cinéma italien. L’histoire débute pendant la Seconde Guerre Mondiale en 1944 où trois soldats italiens Gianni, Nicola et Antonio se lient d’amitié sur le front. C’est au travers de cette amitié qu’est illustrée une rétrospective de près de trente ans d’histoire italienne, une production qui rend hommage à différents genres tels que la comédie à l’italienne ou le cinéma engagé.
• « Malèna » Giuseppe Tornatore (2000)
Le scénario s’ouvre en 1940 lorsque Mussolini annonce l’entrée en guerre de l’Italie avec la France et l’Angleterre. La trame est racontée par un jeune adolescent, Renato Amoroso, existence bouleversée par sa rencontre avec la belle et convoitée Malèna, dont le mari est envoyé au front. Cette dernière est en effet victime de ses charmes, entre jalousie de la part des femmes et harcèlement de la part des hommes, le jeune homme tente bien que mal de l’aider.
• « La Meglio Gioventù » (Nos meilleures années) Marco Tullio Giordana (2003)
Cette production italienne a remporté le Prix du Festival de Cannes « Un certain regard ». L’intrigue met en lumière le lien entre deux frères, Matteo et Nicola, de 1966 jusqu’au années 80, un lien qui sera a tout jamais troublé par leur rencontre avec Giorgia. Divisé en trois parties, le film retranscrit une véritable fresque générationnelle où les événements historiques s’entremêlent avec la vie privé des personnages.
• « Romanzo Criminale » Michele Placido (2005)
Inspiré d’une histoire vraie et adapté du roman homonyme de Giancarlo De Cataldo, le film raconte de manière romancée l’histoire de la Bande de la Magliana, un groupe de criminels romains actif entre 1977 et 1992. Il retrace brièvement la formation et chute de l’une des plus grandes organisations criminelles que Rome n’ait jamais connue.
• « La Grande Bellezza » Paolo Servillo (2013)
Le protagoniste Jep Gambardella, interprété par Toni Servillo, est un écrivain et critique d’art reconnu dont la vie mondaine ne cesse malgré son âge. C’est au travers de ce personnage que le spectateur assiste à une représentation festive et chic de Rome et par la même occasion prestigieuse et cachée. Une comédie dramatique qui dépeint les diverses réflexions du personnage : souvenirs, amour, fête, religion et mort.
• « Perfetti sconosciuti » (Parfaits inconnus) Paolo Genovese (2016)
Cette comédie dramatique, qui a notamment donné lieu au remake français « Le Jeu », met en scène un diner entre amis de longue date. Lors du repas le groupe évoque un couple d'amis en commun récemment séparés suite à la découverte de la femme des messages échangés entre son mari et sa maîtresse. Instiguée par cette histoire Eva décide alors de proposer un jeu où chacun doit mettre son téléphone sur la table et rendre public chaque message ou appel reçu durant la soirée, afin de savoir si ses amis ont des secrets. Malgré la réticence de chacun les invités finissent par accepter.