Samedi 30 mars dernier, la ville étudiante d’Ede (Gueldre) était réveillée par une prise d’otages dans le café-boîte de nuit Petticoat. Un homme âgé de 28 ans a fait irruption dans ce café vidé de ses clients et a retenu en otages trois employés du café et un des propriétaires. Ceci a nécessité l’évacuation de 150 logements aux alentours. L’homme faisait savoir qu’il avait plusieurs couteaux et des explosifs mais la présence de ces derniers engins n’était qu’un leurre. Après la libération des employés, l’auteur a été arrêté. Il n’y a eu aucune victime. Ses avocats ont lors dans un communiqué ce mardi annoncé que la personne avait besoin « d’aide appropriée », même avant des menaces à l’arme à feu sur des forces de l’ordre l’année dernière.
Il est 5h15 ce samedi 30 mars quand un premier appel arrive aux services de secours de la région d’Ede, dans la Gueldre, sur un potentiel incident dans le café Petticoat, en plein centre-ville, juste en face de la gare d’Ede. La ville est connue pour sa forte présence d’étudiants qui fréquentent l’Université de Waguenigue (WUR), toute proche.
Quatre personnes ont été prises en otage durant plus de 7 heures jusqu’en milieu de journée, des employés du café, qui faisaient le nettoyage après une soirée dansante tout à fait habituelle remplie de jeunes clients. L’auteur, un jeune homme de 28 ans, a menacé avec des couteaux et des explosifs un des propriétaires du café ainsi que trois employés y travaillant. La menace d’explosifs a rapidement été écartée lors de l’arrestation. Par précaution, 150 logements autour du café ont été évacués à l’aube.
3 otages commencent à sortir vers 11h30 avant que le dernier le soit aussi une heure plus tard, avant que l’auteur de la prise d’otages, portant une cagoule, soit arrêté, avec les yeux bandés et emmené au commissariat pour une garde à vue.
Connu de la justice
Lors des recherches, il est apparu que l’auteur, originaire de Ede, était inconnu au café mais qu’en 2023, il a été reconnu coupable de menaces de mort sur deux policiers avec une arme à feu ou similaire dans la même ville. Le Tribunal de Gueldre a eu 120 jours de prison dont 103 avec sursis, sanction conditionnée au service de probation et la promulgation de soins dans une clinique psychiatrique, selon le Ministère Public (Openbare Ministerie).
Mais ce mardi 2 avril, il est donc revenu au Tribunal et présenté au juge d’instruction qui a demandé sa détention pour 2 semaines, l’enquête policière est toujours en cours, dont une partie consiste en une enquête sur l'état mental de l’auteur, selon les autorités.
Selon les paroles de ses avocates Maîtres Petra Breukink et Willemijn Oosterbaan-Van Veen, l’auteur de 28 ans cherchait de l’aide depuis un certain temps, avant son premier passage au tribunal l’année dernière et que la prise d’otages peut être en lien avec cette volonté d’une assistance appropriée.
"Une situation désespérée s'est produite pour notre client ces derniers temps. Cela semble avoir conduit à ce terrible événement que nous regrettons pour toutes les personnes impliquées", font-elles savoir dans un communiqué, sans rentrer dans les détails pour raisons de confidentialité.