Confronté à la fragmentation parlementaire, et avec un nombre de députés insuffisant pour imposer sa volonté, le gouvernement de Sánchez pourrait bien se trouver dans l'incapacité de rassembler suffisament d'alliés pour faire approuver le budget 2019. Face à cette situation, plusieurs représentants du parti ont évoqué la possibilité d'élections anticipées, qui pourraient coincider avec les Européennes, les Municipales et les régionales -une première dans l'histoire du pays.
Le gouvernement de Pedro Sánchez n'a jamais disposé d'une grande marge de manœuvre, avec 84 députés sur les 350 que compte le Congrès. Sans surprise, les tensions liées au procès des organisateurs du référendum illégal catalan du 1er octobre 2017 lui ont -pour l'instant- fait perdre l'appui indispensable des partis catalans. Les indépendantistes ont certes toujours compté pouvoir jouer sur ce levier, mais il semblerait l'exercice montre déjà ses limites. Pour le Gouvernement, difficile, voire impossible dans ces conditions de passer ses lois, soit une situation obligeant à gouverner par décret, peu soutenable à terme.
Ainsi, lors d'une intervention devant la presse mardi 20 novembre, le chef du Gouvernement a admis que devant l'impossibilité de présenter un budget 2019 qui compte avec la majorité du Congrès, la convocation d'élections anticipées s'avérerait inéluctable. Plusieurs analystes ont évoqué la possibilité que ces élections se tiennent le dimanche 26 mai, en même temps que les Européennes, les Municipales et les régionales -une date qui permettrait notamment d'économiser 175 millions d'euros, calcule le site www.moncloa.com.