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Seconde vague et vague à l’âme de confinée !

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Kinga Cichewicz - unsplash
Écrit par Clara Grouzis
Publié le 5 novembre 2020, mis à jour le 5 novembre 2020

Cette pandémie a bouleversé toutes nos certitudes et nos façons de vivre. Elle a remis en cause nos projets les plus fous comme les plus simples, et pourtant, nous nous y sommes habitués.

Premier jour de confinement. L’histoire se répète. Nous nous apprêtons à reprendre les habitudes que nous avions acquises il y a quelques mois. Mais aujourd’hui, c’est différent car nous savons ce qui nous attend.

En mars dernier, j’étais en France et j’avais peur, lorsqu’à la télévision, tous les soirs, on faisait le décompte de nos morts. J’avais l’impression de vivre un moment historique, une période de l’histoire que nos enfants et petit-enfants apprendraient à l’école. Aujourd’hui, je me suis habituée à compter nos morts et à vivre dans un environnement « dangereux » au quotidien. Sans que toutes ces mesures nous ravissent, nous savons maintenant ce que confinement veut dire. Nous savons ce qui nous attend, pour les semaines à venir.

Beaucoup d’entre nous sont las de ces nouvelles mesures, enfin de ces mesures instaurées à nouveau. Il n’y à qu’à voir la façon dont le confinement est respecté des deux côtés de la Manche. Sans compter que les exemptions sont bien plus nombreuses que la dernière fois. Mais bien que las, la plupart d’entre nous s'est fait une raison. Il faut subir, patienter, et nous avons acquis sans trop de souci les règles à respecter.

Hier, je regardais ma série du moment,  “Suits : avocats sur mesure” (c’est bien le moment de rattraper les épisodes de retard !), et je suis restée bloquée quelques instants parce que je ne comprenais pas comment les personnages pouvaient se réunir en si grand nombre sans porter de masque. Un peu plus tard, ils se prenaient dans les bras sans raison apparente et il a fallu quelques secondes à mon cerveau avant de réaliser que ce virus n’était pas éternel. Pas éternel.

C’est ce qu’on espère tous. Et pourtant ça dure, et on ne sait pas quand nous sortirons de ce cercle vicieux et infernal. Confinement, déconfinement, mesures qui se durcissent, confinement… Ces nouveaux mots sont devenus courants. Mon ordinateur ne reconnaît pas encore les termes « déconfinement » et « reconfinement » mais ça viendra. Cette crise est devenue le sujet le plus simple à aborder avec tous les inconnus, à défaut de la pluie et du beau temps. Sauf que maintenant, nous avons peur de parler avec des inconnus. Déjà, les occasions sont de moins en moins nombreuses, et entre le masque, parfois les gants et la distance de sécurité, il n’est pas rare d’en être vite dissuadé. Et si jamais ce n’est pas le cas, il y a de grandes chances pour que l’on entende rien à ce que nous raconte la personne.

Mais tout ça, c’est devenu normal. The new normal, comme chantent certains. J’ai dû mal à m’imaginer le monde post-Covid-19. Tout le monde se regardera en chiens de faïence, de peur que l’autre soit porteur d’un nouveau virus meurtrier. C’est de la science fiction. Si on nous avait dit un jour que l’on passerait un quart d’une année enfermés chez nous, personne ne l’aurait cru. Et pourtant, quand ce nouveau confinement a été annoncé, aucun de nous n’a été surpris.

Il va falloir reprendre nos habitudes confinées. Un rythme de vie plus reposant, l’occasion de passer plus de temps avec nos êtres chers. Pas pour tout le monde, certes, mais je suis sûre que chacun d’entre nous peut tirer quelque chose de positif de ces moments douloureux. Ce que nous apprend cette pandémie, c’est qu’il faut profiter de chaque petit moment que nous offre la vie. Vivre intensément l’instant présent.

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