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Coronavirus : une épidémie présente sur le long-terme

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Pille Riin Priske - Unsplash
Écrit par Fiona Barrile
Publié le 16 mars 2020, mis à jour le 16 mars 2020

Contrairement à la France, le Royaume-Uni ne cherche pas encore à isoler totalement la population. Il n’empêche que la situation ne va pas aller en s’améliorant, bien au contraire.

 

Ce matin, à 8h, la Public Health England (PHE) révélait une évolution du nombre de victimes du coronavirus. 330 nouveaux cas ont été découverts, établissant le nombre total d’infections à 1391 au Royaume-Uni. 1099 en Angleterre, 153 en Écosse, 94 au Pays de Galles et 45 en Irlande du Nord. 35 morts sont aussi à déplorer.

Et d’après la PHE, il y aura une augmentation encore plus rapide du nombre de cas dans le pays, au cours des 10 à 14 prochaines semaines. Or, le NHS ne sera pas encore prêt à y faire face, raison pour laquelle le gouvernement britannique cherche à retarder ce pic au maximum.

Le coronavirus, présent pendant encore un an ?

La PHE a préparé un document destiné aux hauts responsables du NHS. Celui-ci fait état de plusieurs points inquiétants. Notamment que le Covid-19 sera présent dans le pays pendant les 12 prochains mois. Durant cette longue période, 80% des Britanniques devraient développer l’infection et parmi eux, 15% nécessiteront une hospitalisation. 4 personnes sur 5 contracteront probablement le virus, soit environ 7,9 millions d’individus.

D’après le document, parmi les 5 millions de personnes travaillant dans des services et infrastructures de santé essentiels, 500 000 seront malades.

Les laboratoires surbookés

Les laboratoires britanniques étant sous pression, ils ne peuvent plus tester tout le monde. Ainsi, dorénavant, seules seront testées les personnes vraiment malades, déjà hospitalisées ou en maison de soins, et les prisons où le coronavirus a été détecté.

Les services de contrôle sont tellement surbookés, que même les employés du NHS ne seront pas testés, malgré leur rôle important.

L’été : une éventuelle pause

Cet été, le nombre de cas diminuera peut-être, notamment car les individus passeront plus de temps à l’extérieur et seront donc moins amenés à rester confinés dans des endroits clos, avec d’autres personnes potentiellement infectées.

Certains spécialistes pensent donc que, comme la grippe, le coronavirus connaîtra une baisse durant la saison estivale, pour revenir en novembre. D’autres estiment que l’épidémie restera présente pour toujours, mais qu’elle finira par devenir moins sévère au fil du temps et que nous développerons une immunité face à elle.

Mais, si ces estimations sont correctes, la réapparition du virus l’hiver prochain reste une inquiétude. Il s’agit donc de planifier sur le long-terme. Car, d’ici à ce qu’un vaccin soit développé (peut-être dans 18 mois), les planificateurs de santé risquent de peiner à parfaitement protéger la population britannique face à l’épidémie.

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