Que peut faire un enseignant si ses élèves ne sont pas attentifs ? Hausser le ton ? Attendre que le brouhaha passe ? Maximiliano Girola, lui, a estimé qu’un tour de magie pouvait être un moyen ludique d’enseigner, en captant l’attention des plus jeunes. Alors laissez-vous aller et place à l’illusion avec le magicien des expatriés… “J’ai fait des tours partout dans le monde, en Afrique, en Chine, et le résultat fait le même effet à chaque fois, peu importe d'où nous venons”.
Que diriez-vous d’un voyage magique, initié en France, avec une halte à Glasgow qui fait finalement terminus à Londres ? À 36 ans, Maximiliano Girola incarne la fusion entre l'art de l'événementiel et le mystère de la magie. Originaire de France, il s'est taillé une réputation dans le domaine en tant que professionnel polyvalent, offrant une expérience unique à ses clients à travers une panoplie de services. Entre autres, Maximiliano propose de la magie, de l'hypnose et du mentalisme.
Mais quelle est la définition de la magie selon lui ?
Pour moi, le magicien est quelqu’un qui utilise le domaine de l'illusionnisme, dans le domaine du divertissement.”
Sous son chapeau et son phrasé élégant, le magicien excelle à rassembler ses clients lors d'événements variés, qu'il s'agisse de mariages ou de soirées d'entreprise : "Mon but est de sortir les gens de leurs routines, je les coupe de leurs problèmes pendant quelques minutes et je les emmène dans un monde où la magie existe."
Un magicien qui ne se berçait pas d’illusions
Loin d'avoir un chemin tracé d'avance, le parcours de Maximiliano dans le monde de la magie a été marqué par des détours inattendus... "Ça m’est tombé dessus", confie-t-il. Initialement destiné à une carrière d'enseignant, ses expériences à l'étranger l'ont progressivement amené vers l'univers de l’illusion.
Plus qu’une orientation, Maximilien a utilisé le mentalisme lors de son enseignement du français à des enfants, lors de son périple à Glasgow : "Je faisais des tours de magie en classe. J'emmenais des crayons à pastel, et je demandais aux élèves de penser à une couleur en français. Ils devaient la deviner, et ça leur faisait assimiler les désignations (blanc, jaune, noir), en français. Je faisais déjà du mentalisme avec eux, leurs réactions étaient incroyables."
De l'enseignement à l'enchantement : un chemin vers l'entrepreneurriat
La transition de l'enseignement à l'entrepreneuriat s'est opérée naturellement pour notre illusionniste. Après avoir exploré la magie en amateur, il a finalement franchi le pas, et puis tada ! Il a pu se consacrer pleinement à sa passion.
Mais comment commence-t-on réellement dans ce genre de métier ? Par des débuts modestes dans les cabarets et les festivals. "J’ai commencé dans les cabarets avec le Britannia Panopticon, une des grandes portes d’entrée à Glasgow," se souvient-il. Ses performances sur scène ont été le théâtre de moments hilarants, imprévus, et parfois…magiques : "Avec l'expérience, tu comprends des choses," confie-t-il, "Il est plus difficile de performer dans un cabaret avec des gens sous un certain niveau d’alcoolisme… Le Fringe, par exemple, est un super festival, mais en fonction de l’heure où tu passes, il est difficile de faire quelque chose de très… théâtral."
“Aujourd’hui, quand je monte sur scène, j’ai toujours le trac”
Malgré ces expériences plus ou moins alcoolisées, il y a toujours ces moments de grâce sur scène, lorsque la magie opère véritablement. "Ce qui est intéressant est de parler de ce qui se passe avant la scène, aujourd’hui, quand je monte sur scène, j’ai toujours le trac, mais j’adore ça."
Pour l’artiste, la performance n’est pas unilatérale, c’est une expérience partagée entre le magicien et son public. "Quand tu es devant le public, il y’a une énergie que tu reçois qui est folle ; cela m’a même déjà guéri alors que je me sentais malade les jours précédents”
Au-delà des spectacles et des tours, Maximiliano est convaincu que la magie transcende les frontières culturelles. "Le mentalisme est un universalisme" déclare-t-il. "J’ai fait des tours partout dans le monde, en Afrique, en Chine, et ils font le même effet à chaque fois."
Une recette de travail bien gardée par le magicien
Lorsqu'il s'agit de créer de nouveaux tours, surtout dans le domaine du mentalisme, Maximiliano a sa potion magique : “Peu importe la préparation effectuée depuis chez moi, je sais que l'atmosphère de la scène requiert une approche différente. Je privilégie le travail sur mon spectacle en privé et chaque numéro est adapté en fonction du thème de la soirée et de l'audience présente.” Pourtant, le magicien ne cherche pas à être la star sur scène : “Mon objectif est de servir de médiateur entre le monde de la magie et celui du public, sans jamais éclipser les véritables stars de l'événement : mes clients et leurs invités.”
Pour ceux qui envisagent de se lancer dans ce monde enchanteur, Maximiliano offre des conseils avisés. "Pour un débutant, je conseillerais de voir de la magie, surtout à l’étranger," suggère-t-il. "Tu n’apprends pas l’éthique, le communautaire derrière la magie, sur Internet." Pour lui, la magie ne se résume pas à des tours ou des tricks, mais à une véritable connexion avec les spectateurs. En tout cas, chapeau à l'artiste.