Les ministres des Affaires Étrangères britannique, français et allemand se sont réunis en début de semaine afin de discuter de la stratégie à adopter, dans l'espoir que les US réintègrent l'accord.
Un accord international d'ambition pacifique
Signé en 2015, entre les États-Unis, l'Iran, la France, l'Allemagne, la Chine, le Royaume-Uni et la Russie, il avait pour objectif de stabiliser la situation nucléaire au Moyen-Orient. Depuis les premières discussions quant au projet de ce texte, le Royaume-Uni à travers Theresa May et le Ministre des Affaires Étrangères et du Commonwealth, Alistair Burt, n'ont cessé de rappeler la nécessité de ce projet.
En effet, l'Iran s'engageait à ralentir son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions américaines et européennes qui pesaient sur le régime autoritaire depuis plusieurs décennies. Celles-ci avaient été décrétées en raison du soutien apporté par l'Iran auprès de plusieurs organisations terroristes.
Le retrait des États-Unis en 2018
Le 8 mai 2018, Donald Trump annonçait le retrait des États-Unis de l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien. Le gouvernement américain estimait que l'accord était trop laxiste, ayant permis à l'Iran de violer plusieurs fois les différents alinéas du texte.
En conséquence, les États-Unis avaient réimposé des sanctions internationales, telles que l'interdiction d'utiliser la monnaie américaine pour commercer avec l'Iran ou le décret d'un embargo sur plusieurs secteurs économiques.
Sommet berlinois entre le E3
Cette expression désigne le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, trois partenaires européens majeurs dans les négociations avec l'Iran. Dominic Raab, Jean-Yves Le Drian et Heiko Maas se sont donc réunis à Berlin, suite à l'élection de Biden au poste de Président des États-Unis début novembre, qui avait été célébrée par les trois pays, avec toutefois un peu plus de réserve pour Raab. En effet, la consécration du démocrate laisse entrevoir la possibilité que les États-Unis puisse réintégrer l'Accord de Vienne et lever dans le même temps leurs sanctions contre l'Iran, auxquelles le pays a répondu en violant plusieurs fois l'accord depuis 2018. Il est essentiel de retrouver une certaine stabilité en Iran, alors que des guerres ravagent plusieurs pays voisins, comme en Lybie, en Syrie ou au Yémen.
Ce ne sera pas simple. Le Ministre des Affaires Étrangères iranien Javad Zarif a en effet rappelé que l'Iran souhaiterait obtenir certaines garanties avant de laisser les États-Unis réintégrer l'accord. De plus, les élections présidentielles iraniennes ne sauraient tarder. En juin 2021, les conservateurs risquent de réaliser un bon score d'après Wendy Sherman, directrice américaine des négociations avec l'Iran de 2011 à 2015, ce qui rendra les discussions internationales d'autant plus compliquées.
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