Hier, le ministre de la santé britannique a donné une conférence de presse pour faire un point sur la situation du Royaume Uni face au Covid-19. La rédaction vous propose les points clés à retenir de cette intervention.
Le ministre de la santé l’a affirmé, la période hivernale va retarder la sortie de la pandémie et va faire augmenter le nombre de nouvelles infections. Alors que les cas quotidiens de coronavirus au Royaume Uni tournent autour de 45 000, Sajid Javid a déclaré qu’ils pourraient atteindre les 100 000 au cours de l’hiver. Pendant cette saison qui réunit les conditions parfaites pour la prolifération des virus, la pression sur les hôpitaux risque de grimper, d’autant que l’arrivée de l’hiver signe aussi le retour des épidémies de grippes. Le gouvernement, en étroite collaboration avec les services de santé, s’engage à ce que ceux-ci ne soient pas débordés comme ils l’ont été il y a un an.
Le Royaume Uni doit « apprendre à vivre avec le virus »
La situation est bien meilleure qu’elle ne l’était l’an dernier : le rapport entre infections, hospitalisations et décès ne cesse de réduire, mais la « course entre le vaccin et le virus n’est pas terminée » annonce le ministre. Il a rappelé que « chaque vie compte » et a remercié tous les efforts mis en place par les hôpitaux, les scientifiques et la population elle-même, permettant au vaccin d’être aujourd’hui « en tête de cette course ». La vigilance reste de mise et la « vie normale » n’est pas encore de retour, a-t-il prédit.
Pas encore de Plan B à l’horizon
Le ministre de la santé a encore une fois souligné l’efficacité de la campagne de vaccination et des traitements contre le Covid-19 mis en place par les scientifiques britanniques pour les personnes ne pouvant pas se faire vacciner. Ces traitements auraient sauvé « plus d’un million de vies à travers le monde ». Il a également déclaré que le gouvernement avait investi 5.4 milliards de livres dans les services de santé, leur évitant ainsi de subir une pression insoutenable.
L’heure n’est donc pas à l’activation du Plan B et Sajid Javid n’a pas précisé à partir de combien de nouveaux cas quotidiens celui-ci serait enclenché. Il a au contraire expliqué que beaucoup de facteurs étaient à prendre en compte avant de mettre en place ce Plan B : l’efficacité du vaccin, la pression sur le NHS, la répartition géographique des infections…
Le vaccin reste au coeur de la lutte contre le Covid-19 au Royaume-Uni
Le point clé du discours de Sajid Javid a été d'encourager la population à aller se faire vacciner. « Nous avons les doses » a-t-il assuré « maintenant, il nous faut juste les bras”. Face au faible succès rencontré par la campagne des booster jabs, qui peine à attirer des volontaires, le ministre de la santé met l’emphase sur sa nécessité dans la lutte contre la pandémie. Il a alors rappelé que toutes les personnes de plus de 50 ans ayant reçu leur deuxième dose il y a plus de 6 mois recevaient des invitations à aller se faire vacciner le plus rapidement possible car leur immunité face au virus diminuait. Il a également rappelé que si des personnes concernées par les boosters jabs n’avaient pas reçu leur invitation à recevoir leur troisième dose, elles pouvaient prendre rendez-vous en ligne. « Il y a encore 5 millions de non vaccinés de plus de 16 ans au Royaume-Uni » a-t-il annoncé, or se faire vacciner est primordial « pour sauver des vies et conserver ses libertés. Personne ne veut retourner en arrière, c’est une mission nationale ». Les chiffres du gouvernement confirment bel et bien que la majorité des personnes hospitalisées à cause du Covid-19 ne sont pas vaccinées.
La menace continue de planer sur le Royaume Uni avec le nouveau variant AY 4.2, mais le ministre de la santé s’est dit « prêt à affronter ce variant et ceux qui suivront » car le gouvernement possède suffisamment de doses de vaccin. « Si vous connaissez quelqu’un qui n’est pas vacciné alors qu’il le devrait, dites-lui d’y aller » a-t-il lancé. « Le vaccin a déjà sauvé 130 000 vies, évité l’hospitalisation de 240 000 personnes et plus de 2,4 millions d’infections ».
Les plus jeunes ont également été concernés par le discours de Sajid Javid, rassurant quant à l’efficacité des vaccins sur cette tranche d’âge. Alors que la campagne de vaccination des 12-15 ans a commencé au 20 septembre les chiffres sont formels : les risques d’hospitalisation sont très faibles pour les jeunes vaccinés.
En plus du vaccin contre le Covid-19, le ministre de la santé a par ailleurs encouragé la population à se faire vacciner contre la grippe afin de ne pas surcharger les hôpitaux.
Le ministre appelle à ne pas relâcher les gestes barrières
Sajid Javid en a appelé à la responsabilité collective dans la lutte contre le virus. En plus de se faire vacciner, il a une nouvelle fois incité la population à être vigilante, à appliquer les gestes barrières, à se voir à l’extérieur, à porter le masque dans les transports et à réaliser des tests de flux latéral gratuits, surtout avant de rencontrer une personne vulnérable.