Royaume-Uni : une grève nationale des infirmiers se prépare

Le syndicat Royal College of Nursing (RCN) a annoncé le 9 novembre le vote d’une grève nationale des infirmier.ère.s. Le mouvement inédit devrait commencer avant la fin de l’année et touchera beaucoup de grands hôpitaux du Royaume-Uni.  

Le Royaume-Uni souffre actuellement d’une inflation record et est au bord du précipice de la récession. S’ajoute à cela l’annonce d’une grève nationale des infirmiers, une grande première dans le pays. Le mouvement réclame principalement des hausses de salaires significatives. 

Les grands hôpitaux du Royaume Uni seront touchés 

La grève concerne les grands établissements de santé publics (NHS) du Royaume-Uni. Si la nature de la grève n’a pas été précisée par le communiqué du syndicat Royal College of Nursing (RCN), il est fortement possible que les listes d’attente s’intensifient et que les perturbations se fassent ressentir au niveau des opérations et des rendez-vous médicaux. 

Une augmentation de salaire de 5% de plus que l’inflation 

La principale revendication est simple : une augmentation de salaire de 5% de plus que l'inflation mesurée par l'indice des prix de détail, qui a dépassé les 12% en septembre dernier. Si le gouvernement accédait à cette revendication, il devrait débourser environ 9 milliards de livres (10,2 milliards d'euros). 

Le gouvernement regrette le vote et cherche des solutions face à la grève  

En réponse à la menace d’une grève, le gouvernement « regrette profondément ce vote ». Par son porte-parole, il a affirmé à la presse que le système de santé public était l’une de ses priorités, en rappelant la situation délicate du Royaume-Uni. 

"Nous sommes tous extrêmement reconnaissants pour le travail acharné et le dévouement du personnel médical, y compris des infirmiers. (…). Notre priorité est d'assurer la sécurité des patients pendant toute grève. Le NHS a mis en place des plans éprouvés pour minimiser les perturbations et garantir que les services d'urgence continuent de fonctionner." a déclaré mercredi le ministre de la santé, Steve Barclay.