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Une quarantaine de réfugiés abandonnés dans les rues de Londres

La ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, est sollicitée aujourd'hui afin d'apporter des éclaircissements sur la polémique qui a éclaté mercredi soir. Cette controverse concerne l'abandon de quarante réfugiés dans les rues de Londres. Au cours des dernières quarante-huit heures, le gouvernement est activement engagé dans la recherche d'une solution pour ces réfugiés.

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Les réfugies ce matin devant l'hôtel Comfort Inn
Écrit par Ewan Petris
Publié le 2 juin 2023, mis à jour le 2 juin 2023

Une quarantaine de demandeurs d'asile ont été abandonnés dans les rues de Westminster  « sans hébergement approprié » ,depuis mercredi soir, a indiqué hier le responsable du conseil municipal de la ville.

La ministre de l'intérieur, Suella Braverman, a été invitée à clarifier, aujourd’hui,de toute urgence, les raisons pour lesquelles ce groupe important a été laissé dans la rue pendant deux nuits consécutives.

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Braverman Suella, ministre de l'Intérieur 

 

Le président du conseil municipal de Westminster a exprimé ses inquiétudes dans une lettre adressée à la ministre de l'Intérieur, soulignant que ce groupe a été placé dans le quartier mercredi soir, sans bénéficier d'un “logement approprié”, ni même d’un quelconque soutien. Aucune communication avec les autorités locales n'a eu lieu au préalable. La cause de cette exclusion ? Le groupe aurait refusé d'entrer dans un hôtel à Pimlico, où le ministère de l'Intérieur leur avait proposé des « chambres partagées pour quatre personnes. »

 

Des conditions de vie “exiguës” pour les réfugiés

Ce matin, vingt personnes se sont rassemblées devant le Comfort Inn (une chaîne d'Hôtel) pour protester contre « les conditions de vie exiguës » des réfugiés, selon le conseil municipal. Des photos montrent des valises et des couvertures éparpillées sur le trottoir.

 

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Les valises et affaires des réfugiés, ce matin, devant l'hôtel Comfort Inn.

 

Adam Hug, président du conseil, a exprimé son indignation face à la demande du gouvernement qui renvoie à faire partager une « chambre inappropriée en termes de taille, à des individus qui ont probablement vécu des événements traumatisants ». Selon lui, cette demande va à l'encontre du bon sens et de la décence élémentaire.

 

Une polémique révélatrice d’un manque de communication à échelle nationale 

Le président du conseil a également mis en avant les risques pour la santé et la sécurité que cet abandon engendre, affirmant que laisser ces personnes dans la rue pendant plusieurs nuits ne constituait pas « une solution acceptable ». Dans sa lettre adressée à M. Braverman, il exprime son mécontentement envers le fait que ni le ministère de l'Intérieur, ni l'hôtel, n'ont réagi à cet incident, laissant aux agents municipaux la responsabilité de gérer et d'aider ce groupe seuls pendant la nuit. Il a demandé des éclaircissements urgents sur les raisons de cette situation et sur le manque de communication avec les autorités locales.

« Je constate que le problème n'est toujours pas résolu et que, depuis jeudi soir, les 40 demandeurs d'asile sont toujours dans la rue. Il n'est pas juste, ni dans l'intérêt de ces personnes - ou de nos résidents - de les forcer à passer une nuit dans la rue parce que leur transition vers un nouveau logement n'a pas été correctement gérée », conclut Adam Hug.

 

Des équipes d’aide pour sans abris déployées au Royaume-Uni

De nombreuses équipes d'aide aux sans-abri ont apporté un soutien aux réfugiés. 

Pour calmer la situation, un porte-parole du ministère de l'Intérieur rappelle : « Bien que le nombre de personnes arrivant au Royaume-Uni atteigne des niveaux record, nous continuons à fournir un hébergement - pour un coût de 6 millions de livres sterling par jour - aux demandeurs d'asile qui, autrement, seraient sans ressources, afin de respecter notre obligation légale. »

Il énonce cependant que le gouvernement n’est pas décisionnaire des actions pour réfugiés : « Les logements proposés aux demandeurs d'asile par les prestataires, sur la base du non-choix, sont d'un niveau décent et répondent à toutes les exigences légales et contractuelles. »

 

Ewan Petris
Publié le 2 juin 2023, mis à jour le 2 juin 2023

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