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Actualité - le gouvernement portugais en proie à l'instabilité

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Écrit par Camille Roux
Publié le 15 janvier 2023, mis à jour le 15 janvier 2023

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement portugais fait face à une instabilité politique croissante avec de nombreuses démissions, dont celle de la secrétaire d'Etat au Trésor Alexandra Reis à la demande du ministre des Finances, seulement 25 jours après sa prise de fonction.


L'ex-secrétaire d'Etat au Trésor Alexandra Reis visée par une polémique

Anciennement membre de la direction de la compagnie aérienne portugaise TAP, Alexandra Reis a perçu une compensation de 500.000 euros pour avoir quitté son poste qu'elle devait occuper pour deux années supplémentaires. Le 2 décembre 2022, elle a pris ses fonctions comme secrétaire d'Etat au Trésor, avant de démissionner à la demande du ministre des Finances le 28 décembre. Cette polémique s'explique par le caractère public de la TAP, qui appartient encore à l'Etat et demeure ainsi financée par le contribuable portugais. Or, il n'est pas clair si ce « parachute doré » lui était dû ou non, y-a-t-il eu démission ou pas ? Plusieurs enquêtes sont en cours, menées par le fisc, par la commission des marchés de valeurs portugais, une enquête du parquet public a aussi été ouverte. Le président du parti social-démocrate Luís Montenegro a affirmé quant à lui que « ce demi-million d'euros n'appartient pas à la ministre (...) il appartient aux Portugais ». Cela choque également car la compagnie aérienne avait récemment diminué les salaires de milliers de travailleurs de la TAP, d'où les grèves survenues en 2022.


Des démissions en cascade au sein du gouvernement portugais

Un jour seulement après la démission de la secrétaire d'Etat au Trésor, le ministre des Infrastructures et de l'Habitation Pedro Nuno Santos a lui aussi présenté sa démission suite à la polémique liée à l'indemnisation perçue par Mme Alexandra Reis. Le secrétaire d'Etat à l'Habitation Hugo Santos Mendes a lui aussi démissionné. Au cours des neufs derniers mois, ce ne sont pas moins de dix démissions qui ont été annoncées au sein du gouvernement de António Costa, de quoi questionner la stabilité du gouvernement portugais. Il est cependant assez évident qu'il y là aussi une stratégie d'usure de la part de l'opposition qui cherche coûte que coûte à gagner les prochaines élections législatives.

Plus tôt en décembre, la secrétaire d'Etat au Tourisme Rita Marques avait elle aussi quitté le gouvernement  et elle vient d'annoncer qu'elle souhaitait rejoindre une société privée liée au secteur du tourisme à laquelle elle aurait accordée le statut d'entreprise pouvant exercer dans le domaine du toursime ! La loi stipule qu'il lui aurait fallu attendre 3 ans avant de pouvoir accepter un tel poste. Face à la polémique, elle a reculé mais le mal est fait et l'opposition crie à l'infamie peut-être, d'ailleurs, avec quelque raison. Le Premier ministre António Costa a proposé au gouvernement un nouveau mécanisme de contrôle afin de responsabiliser davantage les politiques qui souhaitent être aux affaires et d'être dans la transparence.

Il faudra attendre les prochaines semaines pour voir ce qui se passera, par exemple, avec la TAP, compagnie aérienne portugaise qui est aussi touchée par cette affaire et voir si d'autres démissions n'auront pas lieu. A suivre. 

 

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