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CULTURE - Sherif El Bendary filme une troisième voie pour les Egyptiennes

Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 26 juillet 2006, mis à jour le 9 janvier 2018
Dans un documentaire d'une vingtaine de minutes Sherif El Bendary capte le quotidien de six étudiantes de la moyenne bourgeoisie cairote. Avec simplicité, il évoque la question de la condition des femmes en Egypte

Une nouvelle génération de réalisateurs (photo LPJ).

"En Egypte, la pression sociale est tellement forte sur les femmes qu'elle doivent souvent choisir entre la résignation et la révolte. Dans mon film, j'ai voulu montrer qu'il peut y avoir une troisième voix." Jeune réalisateur égyptien, Sherif El Bendary a reçu un prix lors des deuxièmes rencontres de l'image, organisées par le centre français de culture et de coopération en mai dernier.
En une vingtaine de minutes, le film raconte dans un langage clair et efficace la vie quotidienne de six amies d'enfance. Six étudiantes de la moyenne bourgeoisie égyptienne partagent un appartement dans le centre ville du Caire.
La caméra du réalisateur saisit les instants simples de cette vie en commun : la vaisselle, une ampoule àchanger... Petit àpetit, àtravers les témoignages des filles et de leurs voisins, on comprend qu'il s'agit plus que d'une simple collocation. "Vivre ensemble a renforcénotre désir de devenir nous-mêmes" explique l'une d'elles.
Quelque chose de révolutionnaire
D'un témoignage àl'autre, la question de la libertéet de l'autonomie des femmes égyptiennes émerge de ce documentaire. Car au fond, l'histoire racontée ici n'a rien d'extraordinaire, si ce n'est qu'elle se passe en Egypte. Rares sont les Egyptiens qui quittent le foyer parental avant d'être mariés. Et dans ce contexte, la vie en commun de six filles a quelque chose de révolutionnaire.

"J'ai voulu montrer que ces filles avaient malgrétout gagnéla considération du voisinage. Cela prouve qu'elles peuvent être indépendantes et respectables."
Un peu trop respectables même? le film souffre d'une certaine platitude liée sans doute aux caractères des personnages. Un défaut qu'Arnaud du Boistesselin, un des membres du jury, pointe du doigt. "El-Bendary a montrél'Egypte comme on voudrait qu'elle soit. C'est bien pour un premier film, mais cela reste une image d'Epinal."
Une image que l'on ne peut malheureusement pas regarder puisque, malgréle prix, rien n'a étéprévu pour diffuser le film du jeune réalisateur égyptien. Dommage?
Guillaume de Dieuleveult (www.lepetitjournal.com) mercredi 26 juillet 2006

Publié le 26 juillet 2006, mis à jour le 9 janvier 2018

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