Ce week-end, tous l’ont ressenti, Hong Kong a traversé la journée la plus chaude de mai depuis le début des enregistrements par le Hong Kong Observatory, en 1884, le mercure atteignant 36,1 ℃. Mais cette hausse des températures n'est pas sans conséquences puisqu'elle est intimement liée avec le réchauffement climatique.
Un décès ce dimanche suite aux chaleurs extrêmes
Ce week-end, d’après le Hong Kong Observatory, Hong Kong a connu des températures extrêmes pour le mois de mai, des chaleurs jamais atteintes depuis le début des enregistrements en 1884. En effet, alors que ce dimanche, le thermomètre affichait les 36 degrés Celsius, un randonneur décédait sous le coup de la chaleur. Et la tendance du réchauffement tend à se confirmer depuis déjà plusieurs années. En 2020, Hong Kong a notamment connu 47 jours avec des températures supérieures à 33 ℃, un record pour la ville.
Le directeur de l’observatoire, Cheng Cho -Ming aurait d’ailleurs déclaré au média HKFP que « l’année dernière était la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée à Hong Kong. » Avec une température moyenne annuelle de 24,4 degrés Celsius — et des températures moyennes atteignant 29,6 degrés en été, la situation est préoccupante, entraînant, entre autres, des typhons plus fréquents et plus forts.
Pour aider les plus démunis, la ville de Hong Kong a mis sur pied dix-neuf abris thermiques de nuit, afin de permettre à ceux dans le besoin de passer la nuit au frais.
Des typhons de plus en plus nombreux
La crise climatique est désormais une réalité. Selon l’ONG Greenpeace, Hong Kong, en tant que ville côtière, sera immédiatement impactée.
Elle cite sur son site web, deux études menées par le Hong Kong Observatory prédisent que de super typhons, tels que Mangkhut qui a frappé Hong Kong en 2018, se produiront chaque décennie d’ici le milieu de ce siècle. L'Observatoire a également observé une montée des hauts dans la baie Victoria, ce qui n'est pas sans conséquences pour les zones côtières.
100.000 personnes impactés par la montée des eaux
Afin de mieux visualiser ces pronostics, Greenpeace a utilisé ces données pour créer une carte interactive montrant les conséquences de telles tempêtes sur la ville, et a notamment averti qu’« environ 28 kilomètres carrés de terres côtières de Hong Kong, soit l’équivalent de 147 parcs Victoria, seront sous l’eau de mer, affectant près de 100 000 vies humaines ».
L’information est confirmée par l’organisation indépendante Climate Central, qui dans une étude, a estimé qu’1,3 million de Hongkongais pourraient être touchés par la crise climatique dans des zones comme Tai Po, Sha Tin ou encore l’aéroport international de Hong Kong.
Accord de Paris sur le climat
Si les vagues de chaleur qui frappent actuellement la ville font le bonheur des amateurs de baignade, il est encore possible d’œuvrer pour ralentir la tendance.
Dans le cadre de l’Accord de Paris, Hong Kong s’est engagé à réduire son empreinte carbone entre 3,3 et 3,8 tonnes d’ici 2030.
Dans ce cadre-là, Hong Kong a notamment mis en place un plan d’action afin d’atteindre une neutralité carbone, de garder l’augmentation de la température moyenne mondiale inférieure à 2 °C et de participer en 2023 à un premier bilan planétaire, qui sera suivi, tous les 5 ans, d’une réévaluation pour mesurer les progrès effectués.
De plus, pour encourager ses citoyens à contribuer à cette effort, le gouvernement a lancé l’application Low Carbon Living Calculator, destinée à accompagner le public vers une vie à faible émission de carbone.
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