Porteur de joie, le second spectacle de Félix sera joué à Hong Kong les 13 et 14 mars. La mission de l’humoriste est simple: il doit répandre la joie. Une de ses recettes, positiver même dans les situations les plus noires.
Félix va assurer six représentations en Asie, trois à Shanghai, trois à Hong Kong. Une "expédition plutôt très sympa" confie-t-il, alors que son spectacle a été joué avec succès à l’intérieur des frontières jusqu’à maintenant et "un petit bout" en dehors, avec Londres en novembre 2016.
Ce jeune humoriste est membre de Cactus Comedy, "la troupe de la nouvelle génération à l’Humour qui pique”. Il a fait les premières parties de Jarry, Guillaume Meurice ou encore Bruno Salomone. Félix a remporté plusieurs prix dans des festival d’humour en France.
Depuis 2016, il joue à Paris son one-man-show, Porteur de joie, qui était également au Festival off d’Avignon durant l’été 2017. Quand nous l’avons joint par Skype pour cette interview, il était en tournée à Rennes.
Le rire, une mission depuis longtemps
"Apporter la joie, c’est un peu la feuille de route de tout humoriste quand on y pense" nous dit-il en parlant du spectacle. C’est la sienne depuis tout jeune en tout cas.
"Tout petit, j’avais envie de faire du one-man-show. J’ai toujours voulu faire rire. Je ne peux même pas dire que ça ne m’est tombé dessus comme ça, un jour, par hasard. À l’école, c’est bien simple, l’idée était de me faire remarquer" commence-t-il.
Alors à 17 ans, il y va au culot. "J’ai fait la tournée de toutes les radios en présentant un très beau CV, peut-être un peu gonflé (rire), comme si j’étais déjà un grand animateur radio… j’écrivais même à des radio prestigieuses en disant que j’avais déjà travaillé pour elles!". Une radio de rap l’engage. "Le gars pensait surement que j’étais un génie de la radio, au moment où j’ai pris l’antenne la première fois, il a dû déchanter… Mais au final j’y suis resté et j’ai vite trouvé mes premiers trucs avec ma petite émission."
Après la radio, il travaille son jeu de scène. Le jeune humoriste rentre au cours Simon, une école réputée pour l’enseignement du théâtre. Pendant trois ans, il va apprendre les classiques. "Se frotter à Molière, Marivaux ou Feydeau, ça m’a fait beaucoup apprendre sur mon propre jeu. Ça m’a permis d’étoffer mes textes. J’ai pu libérer une certaine forme d’écriture que j’avais un peu enfoui en moi avant".
Le grand saut, Félix le fait avec ses premiers textes pendant sa dernière année d’étude. "À ce moment-là, ce n’est plus possible de mentir. Devant le public, ça passe ou ça ne passe pas, c’est tout simple!" Il démarre dans une sorte de café-théâtre avec Qu’est-ce qu’on fout là, qu’il a dû écrire vitesse grand V pour un agent un peu plus intéressé par l’argent que par la découverte de talent. Mais "j’ai assez bien tenu, j’avais les crocs…"
Répandre la joie à Hong Kong
Dans son spectacle Porteur de joie, son grand-père lui confie une mission de première importance: répandre la joie autour de soi. Le problème, c’est que Félix n’est pas totalement en adéquation avec la mission! Disons que son naturel le porte plus à avoir un côté "emmerdeur". Le spectacle est alors un parcours initiatique qui va l’amener, comme le public, vers la joie et la plénitude.
Les ingrédients pour redonner la joie ne sont pas si évidents et d’ailleurs Félix confesse que durant son spectacle, il prêche parfois la méthode Coué.
Avec le public, il approfondira ainsi les différents styles de bonheur: le bonheur de l’avoir et le bonheur de l’être. Il provoquera l’esprit en plongeant les spectateurs dans des situations négatives de prime abord, mais à force d’auto-conviction, il les poussera à regarder le bon côté des choses.
"Mon travail est simple, nous explique-t-il avec sourire, un peu sur le ton d’un gourou, je vais conditionner les esprits au bonheur, les pousser à dire OUI au bonheur…"
Il utilise dans ses sketches des sujets religieux, de société et quelquefois politiques... les chocs identitaires par exemple lui inspirent des situations assez insolites. Il suggère ainsi d’être bienveillant avec l’islam et la question du voile "car c’est une religion qui met enfin en valeur les yeux de la femme, et qu’elle a quelque chose d’éminemment romantique en cela."
Il se réfère aussi aux préoccupations du quotidien, il parle du futur des réseaux sociaux, du buzz, du voyeurisme… en interprétant un coach en buzz.
"Le quotidien est la matière première qui va alimenter mes sketches, je note tout, sur mon téléphone, sur un calepin, du matin au soir, tout va me servir". "Ensuite, il s’agira de mettre ces situations en scène avec le bon regard" ajoute-t-il. Là, il dit être un amoureux de Coluche, Desproges, des Inconnus et d’Élie et Dieudonné.
Même s’il n’aime pas qu’on le qualifie, l’on dit de ses sketches qu’ils sont un mélange d’autodérision, d’absurde et d’humour noir. Un parcours initiatique qui promet donc les 13 et 14 mars, ses premières dates en Asie.
Informations pratiques:
Au Hong Kong Art Centre - le 13 mars à 20h et le 14 mars à 20h et 21h30
Tickets disponibles sur Ticketflap. Plus d'informations sur la page Facebook de Spotlime