Eh oui ! Au Vietnam comme ailleurs, les chats sont des animaux de compagnie, appréciés comme tels. Mais ils sont également appréciés dans un tout autre domaine, et c’est là que le bât blesse.
Le chat fait en effet le bonheur des gourmets, et peu importe s’il est volé avant de finir frit à l’ail, bouilli ou rôti. Peu importe aussi si la pratique est absolument illégale : la saveur de l’interdit, sans doute.
Qu’en est-il en ce début d’année du Chat ?
Âmes sensibles, abstenez-vous de lire cet article …
Dans les « restaurants » (en fait d’obscures gargotes, insalubres et illicites) qui proposent du chat, les animaux sont en général noyés, rasés puis plongés dans une poêle à frire.
Dit comme ça… On se croirait en plein film d’horreur. Et pourtant, à en croire les amateurs, beaucoup de gens seraient tentés par l’expérience. Certains affirment que manger de la viande de chat au début d’un mois lunaire porterait chance, ce qui reste à démontrer.
Une pratique illégale au Vietnam
Ce qui n’est plus à démontrer, en revanche c’est l’illégalité d’une telle pratique. La viande de chat est très officiellement interdite au Vietnam, mais manifestement, l’interdit ne décourage pas les amateurs.
Il est d’ailleurs rare de voir des chats en liberté, dans les rues de Hanoï. Et pour cause ! Les propriétaires de ces « petits tigres » n’ont pas particulièrement envie de les voir finir à la casserole ou en brochette.
Origines de la viande de chat au Vietnam
On peut bien sûr s’étonner d’une telle pratique. Elle remonte aux années de guerre et de disettes, durant lesquelles la question n’était pas forcément de savoir ce que l’on allait manger, mais de savoir si on allait pouvoir manger quelque chose.
L’honnêteté oblige d’ailleurs à admettre qu’en France, durant l’Occupation, bien des chats ont ainsi connu une triste fin, et pour des raisons évidemment semblables.
Mais revenons-en au Vietnam, où les armes se sont tues il y a presque un demi-siècle, et où nécessité ne fait plus forcément loi lorsqu’il s’agit de manger.
Avoir un animal domestique au Vietnam
Désormais, les animaux ne sont plus forcément perçus comme de la viande en devenir, a fortiori les chats. Cela étant, certaines traditions sont tenaces et tout animal domestique hors de son foyer se retrouve en danger d’être capturé.
Il est du reste notoire que les chiens et les chats qui sont mangés dans des « restaurants » ont en général été volés.
C’est un commerce assez lucratif. En 2020, un kilo de viande de chat pouvait valoir 7,50 euros. Pas étonnant, dès lors, que le trafic soit en pleine expansion.
La pratique est certes dénoncée pour sa cruauté et pour les risques sanitaires qu’elle entraîne. Les associations de protection des animaux sont vent debout, on s’en doute, mais elles peinent à se faire entendre.