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Billet d'humeur - Nola Benson se confine, et elle n’aime pas du tout

nola benson nola benson
© Mabel Amber
Écrit par Nola Benson
Publié le 3 avril 2020, mis à jour le 6 avril 2020

Tout a basculé la semaine du 15 mars. Entre l’annonce en France de la fermeture des écoles, puis du confinement dans les jours qui ont suivi, les cas qui ont explosé en Corée, l’arrivée de touristes contaminés et des "Việt Kiều" passés par l’Italie… Le Vietnam n’a fait qu’un bond, et nous aussi, même plusieurs, par ricochets.

Aujourd’hui, l’État a tout fermé. Enfin presque. Supermarchés, pharmacies, et stations service restent ouverts… C’est tout. 

Et moi qui suis un peu hyperactive sur les bords et beaucoup en dedans, je ne vois vraiment pas ça d’un bon oeil. Mais vraiment pas.

Évidemment j’entends les mesures sanitaires et les suis à la lettre, ne vous y méprenez pas, mais alors bordel de dieu vivant, je ne me réjouis pas du tout de ce qui va suivre.

Un peu comme François Hollande lors de sa campagne, “moi confinée”…

Je vais prendre soin de moi, être plus à l’écoute de mon corps, enfin prendre le temps de lire, de me rapprocher de mes envies profondes (ou juste d’aller à leurs découverte), pourquoi pas de me re-mettre à la méditation, faire du reiki, apprendre des choses…

Oui, bien sur, mais non en fait.

Ca fait depuis le début de la semaine que je suis vautrée entre mon lit et mon canapé devant des débilités profondes sur Youtube.

Car oui, pour essayer de me faire violence, j’ai supprimé Netflix. Histoire de me forcer à me trouver d’autres occupations (ça et aussi car j’étais en France au chômage pendant les grèves en décembre, donc autant vous dire que Netflix n’a plus trop de secrets pour moi et j’en connais absolument chaque recoin).

Il m’est impératif de trouver une occupation, car mon mec resté à Paris en plein confinement va finir par péter un câble de mes pétages de câble, me tromper, me quitter, qu’il me faudra me trouver quelqu’un d’autre et en plein confinement, c’est pas l’idéal.

Autant la semaine dernière, ça allait encore, on pouvait trouver un coiffeur clandestin prêt à nous faire un massage crânien, un café en terrasse, un restaurant pour déjeuner, mais alors là, il va falloir ruser d'inventivité pour meubler l'indécis, s'occuper sans devenir fou, vivre sans s'inquiéter inutilement. Bref, faire l'impossible en somme.

Quelle période franchement, quelle période… 

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