Lutter contre la pollution
Le principal argument pour changer le modèle de fonctionnement des transports en commun à Heidelberg et Mannheim est la qualité de l’air. Pour le ministre des transports Transports Christian Schmidt (CSU), la lutte contre la pollution atmosphérique est « la plus haute priorité » de l’Allemagne. Mannheim et Heidelberg ont été choisies dans la région Rhein-Neckar pour des tests dans le financement des transports en commun pour tous par des tiers. Stuttgart, Tübingen et Bad Säckingen sont également des villes modèles pour ces tests. Le but est de créer de nouveaux modèles de financement des transports publics et de voir lesquels sont les meilleurs.
Quelles sont les solutions envisagées ?
Trois possibilités sont étudiées pour changer le mode de financement des transports en commun. Premièrement, le « Bürgererticket » ou « titre de transport pour les habitants » permettrait à tous les résidents d’utiliser les transports en commun gratuitement et sans titre de transport. Pour cela, ceux-ci devraient s’acquitter d’une sorte d’impôt de frais de transports en commun. La deuxième option envisagée est la « Nahverkehrsabgabe » ou la « taxe de transport en commun ». Elle demanderait aux propriétaires d’une voiture de payer une taxe. Enfin, la « Straßenbenutzungsgebühr » ou « péage routier » qui invite tous les utilisateurs de voiture à payer une taxe.
La gratuité ne revient-elle pas trop cher ?
Mettre les transports en commun à disposition de tous a un coût. En effet, la recette engendrée par les transports en commun est non négligeable. À Mannheim, cela représente 80 millions d’euros par an, et plus de 300 millions d’euros par an pour toute la région Rhein-Neckar ! De plus, la gratuité des transports générerait un afflux massif de nouveaux usagers qu’il faudrait compenser par l’achat de nouveaux bus et trains. Les déficits ne sauraient être comblés seulement par les municipalités.
Agathe Bossard (https://lepetitjournal.com/heidelberg-mannheim), mercredi 8 août 2018
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