La plateforme pour expatriés InterNations a sorti son rapport annuel des meilleures et des pires villes dans lesquelles s’installer. Zoom sur les villes qui occupent les bas-fonds du classement.
Comme chaque année, la plateforme InterNations dévoile son classement des meilleures et des pires destinations pour une expatriation. Pour réaliser ce classement, InterNations se base sur son enquête « Expat Insider », l’une des plus abouties sur les conditions et la qualité de vie, mais aussi sur le travail à l’étranger. Plus de 15 000 expatriés de 173 nationalités différentes y ont pris part cette année. En tout, ce sont 66 villes qui ont été jugées à travers le monde. Découvrez quelles sont celles qui occupent les dernières places du classement.
Des villes européennes mal en point
Alors que la péninsule ibérique et notamment l’Espagne a trusté les premières places du classement, d’autres grandes villes européennes sont engluées aux rangs les plus bas. Les deux italiennes Milan et Rome sont respectivement 63ème et 65ème selon le rapport d’InterNations. Beaucoup d’expatriés y remettent en cause les politiques menées à leur égard et l’accès aux soins. Les problèmes économiques que rencontre le pays n’y sont pas étrangers non plus. « L’évolution des carrières professionnelles est compliquée ici, je ne vais pas tarder à partir pour travailler ailleurs », assure un expatrié canadien. D’autres villes du vieux continent sont en souffrance, les capitales Dublin et Paris s’en sortent avec les 58ème et 61ème place, et on leur reproche globalement les mêmes choses : le coût de la vie et surtout les loyers inabordables.
Paris, l’une des pires villes pour s’expatrier
La capitale fait les frais de sa réputation. Deux expatriés sur cinq assurent que les locaux n’y sont pas accueillants. « En général, les Parisiens font la tête, se plaignent trop et sourient trop peu, c’est très difficile de se faire des amis ici », témoigne un Brésilien expatrié. Paris s’en sort néanmoins grâce à sa qualité de vie au travail, près de 60% des expatriés (contre 39% dans les autres villes) sont ravis de leurs opportunités de carrière parisienne. Enfin l’un des gros points faibles de la capitale reste le coût de la vie, beaucoup se plaignent des prix, trop souvent inabordables. « Les locations sont trop chères surtout en comparaison des faibles salaires », regrette un Bulgare installé à Paris.
La difficile adaptation en Asie de l’est
Singapour et Kuala Lumpur, situées en Asie du sud-est, ont réussi à intégrer le top 10 du classement d’InterNations. L’intégration et l’accueil reçus avaient été soulignés par les expatriés. Le sentiment n’est pas vraiment partagé dans les villes situées à l’est du continent puisque Séoul, Hong-Kong et Pékin sont respectivement 64ème, 57ème et 55ème. « La Corée ne semble pas prête à l’idée que les ‘’étrangers’’ puissent devenir de vrais Coréens », regrette un Allemand vivant à Séoul. En plus de l’accueil qui leur est réservé, les expatriés se retrouvent en difficulté face aux prix de la vie, notamment à Hong-Kong qui occupe la dernière place dans cette sous-catégorie : « c’est extrêmement cher notamment les frais de scolarité, mais même pour faire les courses ! », se désole un Danois. Globalement, les expatriés ont du mal à s’y sentir chez eux et à se faire à la culture locale.
La dernière place du classement est occupée par une ville du Moyen-Orient, située à l’ouest du continent asiatique : Salmiya (Koweit) est considérée comme la pire destination pour s’expatrier. Et les habitants étrangers sont très durs avec elle : « ce que je n’aime pas sur la vie locale ? Tant de choses, je pourrai en parler pendant des heures », fustige un expatrié australien. Le climat, le rejet de la population locale, la sécurité, Salmiya semble n’avoir rien pour plaire aux étrangers. Le pays lui-même est d’ailleurs composé de 70% d’expatriés, c’est sans doute ce qui a poussé le gouvernement à voter une loi qui vise à limiter leur nombre au Koweit.
Le climat ne fait pas tout
C’est le gros point fort des villes africaines qu’on retrouve à la traîne dans le classement : le climat. Nairobi, Johannesburg et Le Cap sont toutes trois situées dans le top 10 quand il s’agit de parler du climat local. En revanche, sur le classement général, elles s’effondrent aux 62ème, 60ème et 56ème places. L’instabilité politique reprochée par les expatriés qui y vivent reste le gros point noir dans le ciel africain. Un ressortissant allemand au Kenya ajoute que « votre sécurité personnelle n’est pas toujours garantie. » En Afrique du Sud, si beaucoup estiment que le pays dispose du « meilleur climat au monde », ils sont également nombreux à se plaindre de la qualité de vie au travail et au quotidien, à Johannesburg comme au Cap.
Le « flop » 10 :
66-Salmiya
65-Rome
64-Séoul
63-Milan
62-Nairobi
61-Paris
60-Johannesbourg
59-Santiago
58-Dublin
57-Hong-Kong
Pour de plus amples informations et pour retrouver les détails de ce classement 2020, rendez-vous sur internations.org/expat-insider/