Alors que l’on parle beaucoup des meilleures destinations où s’expatrier, ne faut-il pas se concentrer sur les villes où il ne vaut mieux pas mettre un pied ? Les témoignages recueillis par l’enquête Expat Insider permettent de se faire une idée et souvent s’étonner des pires villes où s’expatrier en 2022.
L’enquête Expat Insider réalisée par Internations a interrogé plus de 12.000 expatriés du monde entier au mois de janvier 2021. Ces expatriés issus de 174 nationalités et vivant dans 186 pays ou territoires à travers le monde ont pu apporter leur vision de leur pays d’expatriation au coeur de la pandémie. L’Expat City ranking 2021 se focalise sur la qualité de vie urbaine en évaluant 25 critères tels que la possibilité de se faire des amis, les facilités d’installation, l’environnement urbain ou encore le coût de la vie et du logement. Après nous être intéressés aux 10 meilleures villes où s’expatrier en 2022, nous vous dévoilons les 10 pires villes à éviter pour l’année prochaine.
1. Rome, pire ville au monde pour s’expatrier
Les expatriés de la cité éternelle n’ont finalement pas envie d’y faire long feu. Rome est classée pire ville du classement, en 57e place. Son gros point faible : l’indice de vie professionnelle. L’instabilité économique, l’insécurité de l’emploi ou encore le manque d’opportunités dégoûtent les expatriés sur place. Un homme expatrié du Royaume-Uni résume la situation : « L'économie est terrible, et les salaires sont bas ». Si la météo y est clémente, la qualité de vie urbaine n’est pas jugée positivement, de même pour le coût de la vie. Les expatriés déplorent également les difficultés d’installation et le manque de sympathie des Romains.
2. Milan, une économie précaire
Autre ville italienne, Milan arrive en 56e place. Tout comme Rome, elle pâtit d’une situation économique précaire et de coûts de la vie exorbitants. L’environnement urbain est également jugé négatif. Point positif en revanche : les loisirs et il y semble plus facile de s’y installer qu’à Rome.
3. Johannesburg, la ville la plus dangereuse
Johannesburg arrive en 55e place du classement et est donc la pire ville où s’expatrier en Afrique. La métropole sud-africaine se classe beaucoup moins bien que Le Cap (41e). Johannesburg est même dernière pour ce qui est l’indice qualité de vie urbaine qui comprend les critères de Transports et de Sécurité et politique. Un expatrié irlandais estime qu'il doit « toujours être sur ses gardes en raison des problèmes de sécurité ». Il y est également très difficile de trouver un travail. Les logements y sont cependant abordables même si la vie y reste chère.
4. Istanbul, difficile si on ne parle pas turc
Istanbul arrive en 54e place du classement général et donc en 4e place en partant de la fin. La capitale turque est fustigée sur le plan professionnel. La ville qui relie deux continents est même en dernière place pour ce qui est de l’état de son économie. Son instabilité politique impacte aussi son classement, de même que la barrière de la langue. Un expatrié italien explique que « si vous ne parlez pas la langue turque, il est difficile de s'orienter dans la vie ici ». Point positif : le coût de la vie y est bas.
5. Tokyo, une intégration compliquée
Tokyo arrive à la 5e place des pires destinations pour s’expatrier. Lost in Translation avait bien résumé les problèmes vécus par les expatriés au Japon : l’installation sur place est très difficile. L’apprentissage du japonais est compliqué et il est difficile de s’habituer à la culture locale. Les Japonais semblent également hostiles aux résidents étrangers. « On peut difficilement se sentir comme un habitant du pays en vivant au Japon, et il peut être difficile de s'intégrer », déclare un expatrié britannique. L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle est difficile à gérer, de même que le coût de la vie est compliqué à assumer. Tokyo est en revanche un ville où on se sent en sécurité et où la qualité de vie est agréable.
6. Le Caire, une qualité de vie à revoir
Le Caire arrive en 52 position mondiale et pèche par sa qualité de vie (avant dernière mondiale) et son environnement (le pire au monde). Un expatrié afghan déclare que « la mauvaise qualité de l'air et le manque d'espaces verts » sont les aspects de la vie au Caire qui lui déplaisent le plus. Le Caire n’est pas une ville sure et il y est compliqué d’y trouver du travail. Il est en revanche facile de s’y faire des amis et la vie y est très abordable.
7. Paris, pas sympas ces Parisiens
Paris est en 7e place des pires destinations pour les expatriés. Les Parisiens manquent de sympathie envers les expatriés et il y est difficile de s’y installer et de notamment trouver un logement. Paris ne serait également pas assez sûre. Nous sommes bien loin de l’image idyllique d’Emily in Paris. Paris propose en revanche de bonnes opportunités professionnelles, un système de santé imbattable et de nombreux loisirs.
8. Maastricht, une expatriation sans amis
Maastricht aux Pays-Bas pâtit des difficultés à s’y faire des amis. « Il est presque impossible de rencontrer et de se lier d'amitié avec les locaux. Ils ne cherchent pas à se lier d'amitié avec vous car ils ont déjà leurs propres groupes », explique un expatrié américain. Contrairement à d’autres villes néerlandaises comme Amsterdam ou La Haye, il est également beaucoup plus compliqué d’y trouver des opportunités professionnelles et un bon logement. Il y est également difficile d’y obtenir des soins médicaux de qualité.
9. Moscou, discrimination à l’embauche
Pas facile de trouver l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle dans la capitale russe. Voilà une des raisons qui plonge Moscou en 9e place des pires villes où s’expatrier. Les opportunités de carrière y sont également rares. « Il est difficile d'obtenir un emploi sans avoir la citoyenneté locale », déclare un expatrié danois. Pas facile non plus de vivre en Russie sans maitriser la langue locale et encore moins aisé de s’y faire des amis.
10. New York, une vie trop onéreuse
La Grosse Pomme termine ce top 10 des pires villes où s’expatrier. New York est la 2e ville la plus chère au niveau mondial (juste devant Genève). Le coût de la vie y est exorbitant et il est presque impossible d’y trouver un logement abordable. Les expatriés ne s’y sentent pas particulièrement en sécurité : « Je n'aime pas l'instabilité politique et sociale », témoigne un expatrié philippin. Les travailleurs internationaux se sentent cependant facilement chez eux à New York et n’ont pas de difficultés à s’habituer à la culture locale. D’ailleurs, les possibilités de loisirs sont le gros point positif de New York, un critère où elle arrive 2e, juste après Madrid.
Le top 10 des pires villes où s’expatrier en 2022
- Rome
- Milan
- Johannesburg
- Istanbul
- Tokyo
- Le Caire
- Paris
- Maastricht
- Moscou
- New York