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Orientation scolaire et expatriation : les clés pour trouver sa place dans le monde

L’orientation tout comme l’éducation doit permettre à chaque enfant, chaque adolescent, chaque adulte de trouver sa place dans le monde et disposer de tous ses moyens intellectuels, créatifs et affectifs pour devenir un individu à part entière.

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Écrit par Expats Parents
Publié le 13 mai 2024, mis à jour le 14 mai 2024

Ecrit pour Expats Parents  par Caroll Le Fur, coach d’orientation scolaire et professionnelle, et fondatrice de Best Futur


 

 

Mais voilà, un jour, il faut s’orienter : est-il préférable de rentrer en France ? De rester dans ce pays ? Faut-il aller étudier ailleurs ?

 

Vous êtes expatriés et l’orientation scolaire est un sujet préoccupant ?

Votre carrière professionnelle ou vos choix personnels vous ont amené́ vers des pays plus ou moins lointains, dont la culture est plus ou moins éloignée de la vôtre. Vous avez alors la chance d’offrir à vos enfants une scolarité à l’étranger, un « temps ailleurs » où ils peuvent se construire à travers d’autres repères, d’autres coutumes, d’autres connaissances. Ils sont bilingues, voire trilingues, possèdent un esprit ouvert, se sont adaptés à différentes cultures et côtoient de nombreuses nationalités.

Mais voilà, un jour, il faut s’orienter : est-il préférable de rentrer en France ? De rester dans ce pays ? Faut-il aller étudier ailleurs ? Des questions qui compliquent encore davantage la recherche de la filière idéale.

 

Quand les enfants expatriés partent pour étudier...

 

Vous parents, faites face à un éventail de choix. Les déménagements fréquents, les changements de systèmes et de rythmes scolaires ainsi que les ambitions internationales des enfants d’expatriés nécessitent une connaissance encore plus approfondie des cursus de l’enseignement supérieur. Si, dans une famille sédentaire, le choix est déjà compliqué, alors la distance et la méconnaissance des cursus troublent encore davantage les perspectives. Les difficultés sont démultipliées par l’étendue des possibilités de l’orientation scolaire.

 

s'orienter ailleurs en expatriation, mais comment

 

 

Votre rôle est d’aider vos jeunes à se projeter dans l’avenir en les accompagnant avec enthousiasme...pas simple ! 

 

Zoe "Notre fille parle anglais et chinois. Nous vivons en Asie depuis sa naissance et elle ne connait pas autre chose que les lycées français à l’étranger. Nous ne savons pas où l’envoyer étudier et nous avons peur qu’elle ne trouve pas ses repères en France. Comment l’aider ?"

Maxime vit au Canada mais ne veut pas poursuivre ses études là-bas. Il est très clair sur ce qu’il veut faire : revenir en France et intégrer une des meilleures classes préparatoires aux grandes écoles de commerce. Ses parents le poussent à partir étudier en Grande-Bretagne. Maxime ne veut pas en entendre parler. Les discussions familiales autour du sujet de l’orientation sont plus que tendues. Maxime se renfrogne. Comment réouvrir le dialogue ?

Votre rôle est d’aider vos jeunes à se projeter dans l’avenir en les accompagnant avec enthousiasme. Votre regard est un miroir complice qui interroge et invite à se faire face.

 

En tant que parent, vous transmettez des modèles et incitez inconsciemment vos enfants à suivre une voie particulière, à poursuivre des études dans une filière qui VOUS correspond.

 

Adoptez la « slow orientation » et accordez-vous du temps pour échanger et créer une relation constructive. Consacrer du temps de qualité, c’est s’organiser des moments d’intimité́ à l’abri du bruit de la maison et hors de vue et d’ouïe des autres membres de la famille. Le temps de qualité est un moment de ralentissement. Comme déguster un délicieux gâteau au chocolat plutôt qu’en faire une seule bouchée vite avalée.

 

Adolescents : le défi du retour d'expatriation

 

Choisir une orientation est un moment crucial à double titre: décider de l’avenir de votre enfant et revivre ce moment de votre jeunesse où vous avez dû poursuivre votre chemin d’adulte. En tant que parent, vous transmettez des modèles et incitez inconsciemment vos enfants à suivre une voie particulière, à poursuivre des études dans une filière qui VOUS correspond.

De nombreuses études et analyses de sociologues viennent alimenter le débat du déterminisme social. Il en ressort des statistiques édifiantes :

  • un fils qui a un père dans l'armée est 5 fois plus susceptible d’y entrer.
  • les filles d’un père scientifique ont près de 4 fois plus de chances de travailler dans cet environnement.
  • un fils, dont la mère travaille dans le droit, a 7 fois plus de chances d’exercer dans ce milieu professionnel.

Posez-vous donc la question de la part de liberté de vos enfants dans leur choix de carrière ?

 

 

comment bien s'orienter dans la vie en expatriation

 

 

Interrogez-vous : suis-je assez neutre dans ma façon d’aborder son futur ?

 

 

Les Syndromes à identifier pour aider à s'orienter 

Pour vous permettre d’être davantage clairvoyant en ce qui concerne vos influences bonnes ou mauvaises,  voici une liste. Elle regroupe des syndromes plus ou moins faciles à identifier. En la parcourant, interrogez-vous : suis-je assez neutre dans ma façon d’aborder son futur ?

☞ Le syndrome de réussite par procuration : 

Les parents vivent à travers les réalisations de leur enfant sur le plan académique. Vous ne faites plus la différence entre vos propres besoins de réalisations et de succès et les siens. Vous êtes surinvestis. Vous y consacrez tout votre temps et votre énergie comme s’il s’agissait de votre propre parcours. 

☞ Le syndrome d’autorité

incite vos enfants à penser que votre parole est infaillible et ne doit pas être remise en cause. Les parents, premières figures d’autorité, exercent un pouvoir plus ou moins inconscient.

☞ Le syndrome de l’auto-censure

interdit de concevoir d’autres perspectives que celles qui dominent dans le milieu social. L’enfant ne s’autorise pas à imaginer une autre voie que celle suivie par son entourage proche.

 

 

Le syndrome du briseur de rêve pousse les enfants à ne pas tenter ce qui semble inaccessible.

 

☞ Le syndrome du mouton de Panurge

privilégie la pensée collective. Il traduit la tendance naturelle à développer une vraie confiance en la majorité, perçue comme ayant forcément raison. Ce penchant favorise souvent le choix des indécis.

☞ Le syndrome du miroir sans tain

limite l’ouverture à d’autres croyances. Il s’agit de prendre en considération uniquement les informations qui vont dans le sens de convictions ancrées. Dans cette situation, tout ce qui est méconnu est inévitablement occulté.

☞ Le syndrome du briseur de rêve

pousse les enfants à ne pas tenter ce qui semble inaccessible. Des parents qui refusent d’écouter les rêves. Une attitude régie par la peur comme un instinct de conservation qui refuse la prise de risque.

 

Conclusion, il faut observer, écouter, expliquer le monde professionnel dès que vos enfants vous interrogent sur le monde qui les entourent. Détecter talents, intérêts, motivations et styles d’intelligences est un véritable job...

 

 

 


Pour accompagner les parents dans l’orientation, Caroll Le Fur propose un livre aux Editions Eyrolles : « Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? ».

 



 

 

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