Après deux années troublées par la pandémie, le festival de Cannes célèbre son grand retour dans sa version historique du mois de mai. La 75e édition a été lancée hier soir, sous le regard de l’acteur Vincent Lindon, Président du jury, et dans l’émotion suscitée par l’intervention de Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, lors de la cérémonie d’ouverture. Lepetitjournal.com est sur place et se régale de la multitude de films venus des quatre coins du monde. Tour d’horizon.
Quel meilleur endroit pour lepetitjournal.com que le festival de Cannes pour prendre le pouls de la scène cinématographique pays par pays, goûter la vitalité de la création filmique par continent et repérer les régions qui attirent les cinéastes. Cette année, plusieurs nations sortent du lot et font montre de leur vitalité culturelle.
Un regard international sur le cinéma
Au-delà d’un grand nombre de films français (notamment signés Arnaud Desplechin, Valeria Bruni-Tedeschi ou Léonor Serraille), la compétition officielle – qui remet les prix les plus convoités du festival – accueille cette année trois films produits par la Suède, dont le très attendu Triangle of Sadness de Ruben Östlund, réalisateur lauréat de la Palme d’or en 2017 pour The Square. L’Italie n’est, elle, pas en reste avec deux longs métrages : Nostalgia de Mario Martone (L’Odeur du sang) et Le otto montagne de Charlotte Vandermeersch et Felix van Groeningen, avec l’acteur italien qui monte, Luca Marinelli. Enfin, tant dans la section Un Certain regard qu’en compétition officielle, la Corée du Sud rassemble un intérêt notable, sûrement pas décorrelé du succès de Parasite de Bong Joon-Ho en 2019. Le Japon (Plan 75 de Chie Hayakawa), la Palestine (Mediterranean Fever de Maha Haj), la Pologne (Eo de Jersy Skolimowski et The Silent Twins d’Agnieszka Smoczynska) et la Turquie (Kurak günler d’Emin Alper) seront aussi sur toutes les lèvres dans la course aux récompenses. Notons enfin la présence pour la première fois en sélection officielle d’un film pakistanais (Joyland de Saim Sadiq).
#Cannes2022
— Thomas P. (@ptehroimlalson) May 17, 2022
Nouvelles images pour le film de Ruben Ostlund, #SansFiltre (aka #TriangleOfSadness) présenté en compétition au @Festival_Cannes. pic.twitter.com/lMIzOqcZaa
Projections spéciales du festival de Cannes
Tout aussi palpitantes, les projections spéciales et les sections parallèles (Quinzaine des réalisateurs, Semaine de la Critique, ACID) – cœur battant de la jeune création cinématographique mondiale – donnent un éclairage singulier sur d’autres pays représentés par nos éditions locales. La péninsule ibérique se distinguera notamment avec plusieurs longs métrages de réalisateurs à suivre, dont As Bestas de l’Espagnol Rodrigo Sorogoyen (qui avait signé le très beau Madre en 2019, et rassemble dans ce nouveau film Marina Foïs et Denis Ménochet), Restos do vento du Portugais Tiago Guedes, mais aussi Alma viva de la réalisatrice franco-portugaise Cristèle Alves Meira qui signe un joli film sur la transmission au sein d’une lignée de femmes. Encore relativement absent du festival il y a quelques années, le Royaume-Uni revient en force avec pas moins de trois productions : l’angoissant Men d’Alex Garland (réalisateur d’Ex Machina), Aftersun de Charlotte Wells (avec Paul Mescal, révélation de la série BBC Normal People) et le film d’horreur Enys Men de Mark Jenkin.
D’alléchantes propositions cinématographiques qui diront, une fois encore, un certain état du monde et offriront un regard sur des pays et villes mises en valeur quotidiennement par nos éditions. Certaines d’entre elles publieront d’ailleurs des articles en direct du festival de Cannes.
Laura Pertuy