À la suite de ses études en management international à SKEMA Business School, Pauline Jambert débute une longue carrière au sein du groupe Airbus. Elle nous raconte son parcours au sein du géant de l’aéronautique, et les nombreuses opportunités et expatriations qui ont ponctué sa vie professionnelle.
J'ai pu me confronter à des cultures, des façons de penser, et des modes de management très différents
Lepetitjournal.com : Pouvez-vous revenir sur votre parcours académique, et sur votre choix d’intégrer SKEMA Business School ?
Pauline Jambert : Après un Bac ES, j’ai intégré une CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Écoles de Commerce), à Mulhouse, ma ville d’origine. J’ai ensuite passé les concours de SKEMA Business School, et j’ai intégré le cursus IMiM (International Master en Management), sur le campus de Lille.
Ce programme m’intéressait beaucoup car je souhaitais absolument étudier en anglais et travailler à l’étranger. J’étais aussi certaine de vouloir me tourner vers une formation en management, car le programme est assez divers, ce qui permet d’acquérir une connaissance globale, pour ensuite se spécialiser.
Puis, j’ai complété mon cursus en management en intégrant le Master of Science Project and Programme Management sur le campus SKEMA à Paris. Là, il y avait de nombreux étudiants et enseignants du monde entier, ce qui m’a permis de me confronter à des cultures, des façons de penser, et des modes de management très différents… À SKEMA, les cours sont aussi dispensés en petits effectifs, avec beaucoup de travaux en groupe. C’est très enrichissant et sans aucun doute la plus grande valeur ajoutée de ce programme. Puis, peu après la fin de mes études, j’ai eu la chance d’être sélectionnée pour intégrer Airbus au travers d’un Graduate Program.
Je suis très contente de prendre part à ce projet
Comment s’est déroulée la suite de votre carrière au sein du groupe Airbus ?
J’ai commencé chez Airbus en tant qu’International Compliance Officer dans la région parisienne, via le Graduate Program. Je travaillais surtout dans le process et dans la sécurisation des relations entre Airbus et ses différents sous-traitants ou intermédiaires. J’ai toujours travaillé dans la partie Défense d’Airbus, et la plupart de nos clients sont des gouvernements. Il y a donc des règles strictes à respecter, et il faut notamment s’adapter aux différents pays auprès desquels nous intervenons.
J'ai travaillé à ce poste pendant deux ans, et je suis ensuite partie à Munich, où l’on m’a proposé un poste en tant que Project Manager. C'était une expérience très différente avec un melting-pot de petits projets et d’activités visant à soutenir le CEO de la partie Défense et Espace. C'était très intéressant. J’ai pu entre-autre contribuer à la réorganisation de l’entreprise et à la mise en place d’une organisation environnementale.
Après trois ans à Munich, j'ai souhaité travailler sur un projet un peu plus opérationnel, au sein de la production d’Airbus. Je suis donc partie à Séville, dans le sud de l'Espagne, où j’ai travaillé sur l’un de nos avions, un cargo militaire polyvalent, conçu pour opérer sur de très longues distances et pour porter des charges lourdes, et qui est également utilisé lors de missions humanitaires. J'ai travaillé sur un projet d’amélioration continue, visant à collaborer avec les sous-traitants pour optimiser les méthodes et réduire les coûts de production.
Au bout d’un an à Séville, on m'a proposé de retourner en Allemagne, à Brême cette fois, où j'ai continué cette activité d'optimisation des coûts.
Une nouvelle opportunité s’est finalement présentée très récemment, pour aller travailler à Munich, sur un nouveau projet européen de grande ampleur, appelé le « FCAS » (Futur Combat Air System). Je suis très contente de prendre part à ce projet, qui est réellement un programme d'avenir pour la Défense.
Le networking est la clé qui ouvre toutes les portes
Le réseau SKEMA a-t-il joué un rôle dans votre vie professionnelle ?
À SKEMA, j’ai découvert un véritable esprit d’entraide (notamment au travers de mon engagement dans la vie associative, où je faisais partie du Bureau des Sports). Quand j’ai intégré le Graduate Program chez Airbus, j’ai retrouvé ce même cet esprit de solidarité. Cela a vraiment facilité notre évolution et nos deux années de formation au sein du groupe.
Je pense que le fait de créer un network pendant ses études et de pouvoir le réutiliser au fil de sa carrière, est la clé qui ouvre toutes les portes. Encore aujourd’hui, je garde de très bons contacts avec le réseau Skema, et j’échange régulièrement avec des camarades de l’école et du Graduate Program chez Airbus. Je revois aussi très souvent d’autres alumni, car chaque fois que je déménage, je préviens mes camarades de promo pour voir si quelqu’un est présent dans la ville où je vais m’installer.
Quel que soit le site sur lequel je suis mutée, il y a toujours des alumni de ma promo avec qui échanger. Cela facilite beaucoup l’intégration sur place, d'où l'importance de créer des relations dès ses études et de networker.
Interview réalisée par Soraya Benaziza