Fondée en 2006, la Fédération Cambodgienne d’Equitation (CEF) revient sur le devant de la scène, après deux ans sans sorties internationales dus à la pandémie mondiale.
LePetitJournal.com s’est entretenu avec Mona Tep, présidente de la Fédération depuis 2017 qui fait le point après deux ans de covid.
Une équipe encore jeune
Fondée il y a moins de 20 ans, la Fédération a effectué sa première compétition internationale en 2013, à l’occasion des SEAGames au Myanmar. Les résultats sont alors peu concluants car l’équipe en est encore à ses balbutiements, mais elle persévère et réitère l’expérience des SEAGames deux ans plus tard à Singapour. Ce n’est qu’en 2017 la CEF obtient ses premiers podiums internationaux, lors de deux compétitions distinctes : aux SeaGames en Malaisie tout d’abord, avec une médaille de bronze en Endurance par équipe ; puis aux Asian Championship Junior à Hong-Kong, avec une médaille de bronze en jumping individuel.
Grâce à ces résultats, la CEF affiliée au Comité Olympique national Cambodgien, va rentrer dans la liste des disciplines aux SEAGames 2023 où le Cambodge recevra les autres pays membres du Sud Est Asiatique.
Former au Cambodge avec la volonté de s’exporter à l’international
Suite à l’absence d’épreuve équestre aux SEA Games 2022 et 2023 et après deux ans de crise sanitaire lors desquels l’équipe n’a pas pu s’aligner en compétition hors du Cambodge, la CEF souhaite aujourd’hui habituer ses cavaliers à l’ambiance des compétitions régionales et internationales. C’est pour cette raison qu’elle a décidé de participer à la Princess Cup organisée du 21 du 27 novembre par la Fédération Equestre Thaïlandaise à Bangkok, aux côtés de la Thaïlande, de l’Indonésie, des Philippines, de la Malaisie, de Taiwan-Taipei, d’Hong Kong et de Singapour.
La Princess Cup est une compétition internationale qui se déroule sous format de chevaux prêtés. C’est à partir d’un tirage au sort très strict, tirage fait par le cavalier. Les cavaliers ne montent pas leurs chevaux habituels, une contrainte de plus pour donner plus de suspens à la compétition. Tombés sur des chevaux quelque peu « difficiles » et ce malgré un super coaching de l’instructeur Olivier Pain, les athlètes cambodgiens Chantola Kiri, Rothanak Kong et SAR Amrita Norodom ont fini 14 et 17èmes/20 de la compétition.
Selon Mona Tep, ces résultats sont la preuve que ses cavaliers ont besoin de continuer à sortir en compétition, afin de s’habituer au stress et à l’atmosphère des épreuves internationales qui plus est, sur des chevaux qui ne sont pas le leur.
Les missions de la Fédération Cambodgienne d’Équitation
La Présidente de la CEF a également insisté sur un point important pour la Fédération : sa volonté de démocratiser le sport équestre. Les athlètes ayant remporté la médaille de bronze en endurance par équipe viennent ainsi de familles défavorisées, car la CEF travaille avec différentes ONG afin de dénicher de jeunes talents. Ses fonds servent à soutenir ces personnes talentueuses qui n’auraient pas les moyens de pratiquer l’équitation autrement.
La Fédération souhaite aussi élargir la communauté équestre, notamment en renforçant les clubs d’équitation, sans lesquels elle n’existe pas.
Suite à la demande de la CEF, un spécialiste de l’Endurance de la Fédération Equestre Internationale sera présent pour une Course d’Endurance à Kirirom où certains cavaliers vont commencer leur 80kms à cheval. Une premiere depuis longtemps.
Et dans la foulée une semaine plus tard, nous aurons la joie de voir les cavaliers en Jumping – Saut d’Obstacles au Cambodian Country Club. Bouchée double pour la CEF qui veut rattraper le temps perdu et montrer que le sport équestre est bien là au Cambodge.
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