Le ministre de la défense cambodgien aux forces armées royales du Cambodge d’utiliser tous les moyens à leur disposition pour réprimer les personnes associées au retour de Sam Rainsy le 9 novembre.
Le ministre de la défense Tea Banh a donné l’ordre à l’armée cambodgienne d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour réprimer les militants associés au retour de l’opposant Sam Rainsy le 9 novembre.
Lors d’un discours prononcé à Phnom Penh lundi 14 octobre, Tea Banh a déclaré que le président par intérim du CNRP et d’autres responsables de l’ancien parti d’opposition avaient « franchi une ligne rouge » en « appelant à un coup d’Etat » contre le gouvernement du premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 34 ans.
D’après une déclaration du ministère de la défense, « s’il existe des conflits entre des partis politiques, l’armée doit être neutre. Mais les forces armées ne peuvent pardonner les actes de trahison de Sam Rainsy et de ses complices ».
Le CNRP a annoncé lundi 16 septembre qu’il avait mis en place un budget afin de soutenir les membres des forces armées qui feraient défection et offriraient leur protection à Sam Rainsy lors de son retour, une initiative qui a déclenché de multiples accusations de tentative de coup d’Etat de la part du gouvernement du premier ministre Hun Sen.
Le CNRP confirme son retour
Les responsables du CNRP en exil ont confirmé cette semaine qu’ils reviendront au Cambodge le mois prochain malgré le nombre croissant de militants arrêtés pour leur soutien au retour de Sam Rainsy. Mu Sochua, vice-présidente du CNRP, a déclaré mardi à Radio Free Asia que « plusieurs personnes sont déjà arrivées en Asie », sans donner plus de détails sur l’identité des militants du CNRP et les lieux où ils se trouvent.
Au moins 30 arrestations ont eu lieu depuis mi-août, lorsque l’opposant Sam Rainsy a annoncé son retour au Cambodge le 9 novembre pour restaurer la démocratie au Cambodge, après l’arrestation du président du CNRP Kem Sokha en septembre 2017 pour trahison et la dissolution du parti deux mois plus tard.
En l’absence du principal parti d’opposition, les élections législatives d’août 2018 se sont soldés par l’élection de la totalité des candidats du parti au pouvoir, le Parti du peuple cambodgien, à l’Assemblée nationale.
Président par intérim du CNRP, Sam Rainsy vit à Paris depuis 2015. L’opposant, qui détient la nationalité française, fait l’objet de multiples condamnations et plaintes déposées par le gouvernement du premier ministre Hun Sen.