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ILS SONT FRANCOPHONES - Rencontre avec Lavinia Enache

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Écrit par Grégory Rateau
Publié le 21 mars 2022, mis à jour le 21 mars 2022

Pour cette chronique, notre rédaction est allée à la rencontre d'une jeune figure de la francophonie, Lavinia Enache. Ancienne étudiante roumaine très impliquée dans de nombreux évènements autour de la francophonie, nous retrouvons aujourd'hui une entrepreneuse bien décidée à mettre à profit son amour de la langue française.

 

 

Tout d'abord, pouvez-vous nous raconter d'où vous vient votre attachement pour la langue française, pour la francophonie en général ?
L’attachement pour la langue française me vient de l’école primaire et c’est grâce à ma prof de français Viorica Vijeu que j’ai commencé à aimer cette langue. Je dirais que c’est surtout sa manière d’enseigner la langue française qui m’a attirée, je trouvais sympa de chanter et de jouer en français, de faire des concours en classe et de participer à toute sorte d'événements francophones comme les classes d’excellence qui réunissaient des élèves de plusieurs écoles. Plus tard, elle nous a expliqué que connaître une langue étrangère en plus de l’anglais allait nous ouvrir des portes et elle avait bien raison.


Vous avez participé à pas mal d'événements pour la promotion de la langue française. Quel est celui dont vous êtes le plus fière ?

En tant que participante je dirais que je suis très reconnaissante pour ma participation lors de l’événement « Je suis francophone, j'agis, je peux » organisé par l’OIF à Sofia, en Bulgarie, en 2016. C’était comme un tremplin pour moi car j’ai lié des amitiés et j’ai rencontré des personnes avec lesquelles je travaille encore aujourd’hui. En tant que co-organisatrice, toujours en partenariat avec l’OIF, l’événement hybride sur l'Innovation pédagogique par le français qui s’est déroulé à Suceava me tient particulièrement à cœur car nous avons fait des ateliers avec des profs universitaires mais aussi avec des enfants francophones.
 

Quels atouts vous a apporté la langue française dans votre parcours professionnel, universitaire, ...?

Pour mon parcours universitaire, je dirais que la langue française m’aide encore aujourd’hui pour la recherche. Je suis doctorante à l’Ecole Doctorale en Science de la Communication à l’Université de Bucarest et pouvoir lire en français, participer à des conférences internationales francophones ainsi qu’échanger avec d’autres chercheurs francophones, c’est vraiment un atout. J’ai aussi su saisir l’opportunité d’un programme de master en double diplôme avec l’Université Lyon 2 (Médias, Développement, Société – Univ de Bucarest et Communication, Humanitaire et Solidarité – Institut de la Communication – Lyon). C’était une expérience très enrichissante et je recommande au moins un Erasmus à tout étudiant.

Quant à mon parcours professionnel, mon premier job était dans un centre d’appel et je devais fournir des informations techniques pour des jeux vidéo. J’étais étudiante en première année et cela me donnait le temps de suivre mes études et d'avoir une activité professionnelle aussi. Cela m’a permis en même temps d’exercer la langue française et de me faire une communauté d’amis francophones. J’ai enchainé ensuite avec une autre boîte française qui avait externalisé ses services en Roumanie et ensuite j’ai pris mon courage à deux mains pour me lancer dans l’entrepreneuriat et créer Serious Evo International, une  agence de communication et de création de contenus digitaux, d'événementiels et d'ateliers.
 

Justement, vous avez un parcours assez éclectique (associations, volontariat, enseignement, journalisme, ...). Aujourd'hui vous avez choisi une autre orientation. Comment êtes-vous passée à l'entrepreneuriat ?
Ce n’était pas ma première idée de passer à l’entrepreneuriat. Comme j’étais déjà impliquée en tant que volontaire, je me suis retrouvée à travailler sur des projets avec Nizar Adnani, qui est mon associé aujourd’hui. Il était invité en Roumanie pour participer à plusieurs interventions scientifiques et nous avons compris qu’il y avait un vrai besoin en termes de communication et que nous pouvions le satisfaire. La suite s'est faite très naturellement. Lors d’une pause entre deux ateliers la question a été posée: et si on créé une agence de comm' ensemble ? Et ma réponse ne s'est pas faite attendre. Dès le lendemain, nous avons entamé les procédures de création d’entreprise.
 

Des projets pour la suite ?

Bien sûr, je pense toujours à de nouveaux projets et à de nouveaux défis. Nous sommes en train d’organiser un grand événement / hackathon Startup Culture avec nos partenaires Makers Lab, à Oran, en Algérie. Nous travaillons aussi avec notre collaborateur Lamine Talakela, connu sous le nom de BePositive et Consulting TIME en Normandie, je préfère ne pas trop en parler pour l’instant mais nous allons continuer nos projets de business tour, ateliers et accompagnement. Et nous voulons bien sûr continuer nos projets francophones en Roumanie et diversifier nos méthodes d'accompagnement en termes de services et de formations B2B. En parallèle, je travaille sur ma thèse, j'étudie les différentes méthodes de promotion de l’écotourisme en Roumanie avec un focus sur les femmes entrepreneures dans le domaine.

 

grégory rateau
Publié le 21 mars 2022, mis à jour le 21 mars 2022

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