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Rencontre avec Samantha Merlivat, créatrice de la start-up GoLexic

Samantha Merlivat - Golexic - crédit Andrea HeinsohnSamantha Merlivat - Golexic - crédit Andrea Heinsohn
Samantha Merlivat, fondatrice de Golexic © Andrea Heinsohn
Écrit par Emma Granier
Publié le 3 mai 2023, mis à jour le 5 juillet 2023

GoLexic est une App éducative qui permet d'accompagner les enfants dyslexiques dans l'apprentissage de la lecture. Nous avons rencontré Samantha Merlivat, Française installée à Berlin, à l’origine de ce projet. 

 

Samantha interviendra comme invitée lors de la troisième soirée networking Berlink, en début d’été prochain. Mais on vous en dit déjà un peu plus sur son parcours ainsi que sur le monde des start-ups berlinoises !

 

Les start-ups berlinoises

Mi-avril, nous avions rendez-vous au dernier étage d’un des immeubles entourant le Sony Center et donnant sur le Tiergarten, avec deux Françaises, ayant pour point commun d’avoir fondé leur start-up depuis Berlin. Oriante de la Brassinne (co-fondatrice de la start-up Benoo) et Samantha Merlivat, se sont d’ailleurs rencontrées lors d'un “concours de pitchs” ; lors de cet entretien, elles nous ont fait découvrir l’univers à part des start-ups. 

 

Contrairement au quotidien des indépendants, celui des “start-upeurs” est rythmé par les recherches de financements. “Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus” rappelle Oriante alors que l’aventure Benoo s’est arrêtée il y a quelques semaines pour les deux co-fondatrices pour des raisons personnelles. 

 

Quand on se lance dans l’aventure d’une start-up, il y a toujours un risque. On porte le projet à deux, souvent plus, pour diminuer ce risque et rassurer les investisseurs sur la continuité du projet dans le temps. Alors, lorsqu’on se lance en solo, comme Samantha, on fait face à encore plus de difficultés. Mais cela ne semble pas arrêter l’entrain de la jeune femme. “Il faut être un peu naïf et delusional (fantasque, illusoire) pour se lancer” nous confie-t-elle. 

 

L’art du pitch et de l’entraide

Les fondateurs se spécialisent rapidement dans l’art du pitch qui consiste à transmettre la substantifique moelle de leur start-up en quelques minutes seulement. “Il y a beaucoup de concurrence et il faut donner le meilleur de soi en très peu de temps. C’est comme passer un examen, confie Oriante. Trois minutes et on nous coupe le sifflet.”


Moi, ça me motive !” répond Samantha avec un sourire. En quelques années, la jeune femme est devenue de plus en plus à l’aise et prend plaisir à l’exercice. Elle nous partagera d’ailleurs ses conseils lors de la prochaine soirée networking Berlink où elle échangera avec un autre spécialiste de la prise de parole en public, Damien Poinsard, formateur en pédagogie théâtrale, metteur en scène et comédien. 

 

Avec le groupe des “Female founders” à Berlin, Oriante et Samantha ont pu partager leurs expériences avec d’autres femmes à l’origine de start-ups et vivant le même quotidien qu’elles. L’entraide est l’un de leurs leitmotivs et cela se traduit aussi concrètement : il se trouve que le fils d’Oriante est dyslexique et a pu être parmi les tous premiers utilisateurs de l’application GoLexic créée par Samantha. 

 

Session de travail sur GoLexic avec Samantha et les enfants d'Oriante
Session de travail sur GoLexic avec Samantha et les enfants d'Oriante

 

 

L’origine et le concept de GoLexic

L’entrain et la motivation dont fait preuve Samantha, trouvent sûrement leur source dans le fait que l’histoire de GoLexic est intrinsèquement liée à celle de sa famille. “Mon frère est dyslexique et j’ai vu toutes les difficultés rencontrées par ma mère pour trouver un suivi.
 

J'ai voulu créer une application éducative qui permet d'accompagner les enfants dyslexiques dans l'apprentissage de la lecture, et ce sans délai. Pour moi, le but était de proposer aux parents une solution qui leur permette d'aider leur enfant indépendamment, pour ne pas être bloqué s'ils n'ont pas accès à une structure spécialisée autour de l'enfant, comme c'est souvent le cas pour les familles expatriées ou les familles qui attendent un diagnostic, un rdv chez un thérapeute, orthophoniste ou autre.

 

Il s'écoule souvent jusqu'à deux à trois ans entre le moment où les parents remarquent les premières difficultés au début du primaire, et le moment où ils arrivent à obtenir un diagnostic et une aide adaptée à l'enfant. 

 

Il s'écoule souvent jusqu'à deux à trois ans entre le moment où les parents remarquent les premières difficultés au début du primaire, et le moment où ils arrivent à obtenir un diagnostic et une aide adaptée à l'enfant. Or, une intervention sur la lecture est la plus efficace quand elle a lieu avant l'âge de dix ans.”


 

Un outil particulièrement appréciable pour les familles expatriées

Pour les familles expatriées, la problématique est d'autant plus compliquée que les enfants sont souvent bilingues et il est difficile de trouver des spécialistes dans leur langue maternelle dans leur pays d'accueil.

 

L'application est donc conçue pour les enfants dyslexique et les enfants qui souffrent de troubles de la lecture, à partir de sept ans. Elle propose un programme d'intervention/de remédiation qui leur réapprend à lire et à écrire, de manière structurée, méthodique et personnalisée. L'application utilise plusieurs signaux (auditif, visuel et oraux) en parallèle pour guider l'entraînement et personnaliser le programme.”

 

Pour moi, il ne s'agit pas juste d'une question de lecture, mais vraiment de donner aux enfants une chance de réaliser leur plein potentiel. J'ai vu l'impact que la dyslexie a eu sur mon frère, aussi bien au niveau scolaire qu'au niveau psychologique, et j'ai une sympathie énorme pour les enfants dyslexiques, qui travaillent beaucoup sans vraiment être récompensés, parce que leurs troubles de lecture et d'écriture bloquent complètement leur succès scolaire. Beaucoup d'enfants dyslexiques souffrent d'anxiété scolaire et développent un manque de confiance en eux à cause de leur dyslexie et de leurs difficultés à l'école... D'où la nécessité d'intervenir sans délai quand leurs difficultés deviennent visibles à l'école."

 

image de l'application GoLexic

 

Les premiers résultats de GoLexic 

"Aujourd’hui l'application est disponible dans l'Apple AppStore au Royaume Uni, au Canada, et en Allemagne, en Anglais et Allemand. Et nous élargirons à d'autres pays au cours de l’année 2023."

 

"Nous commençons à aider les écoles anglophones et/ou bilingues à mettre l'application en place pour mieux aider les élèves qui présentent des troubles de la lecture et de l'écriture. Nous sommes aussi approchés par des tuteurs spécialisés qui souhaitent que les enfants avec lesquels ils travaillent utilisent l'application en complément pour travailler la lecture régulièrement dans la semaine."

 

Retrouvez plus d’informations à propos de GoLexic sur le site internet de l'application.

 

 

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