Passeport le plus puissant en Europe, et à la 3ème place mondiale, il pourrait être plus facile à obtenir d’ici les prochains mois. En effet, les Länder d'Allemagne examinent actuellement une réforme qui propose de faciliter l'obtention de la nationalité allemande pour les étrangers.
Après avoir vécu plusieurs années en Allemagne et peut-être fondé une famille franco-allemande, le step supérieur pour certains étrangers est d’obtenir la nationalité de leur pays de résidence. Processus administratif complexe, pourrait-il à l’avenir se simplifier ? C'est en tout cas l'objet d'une réforme présentée le 19 mai par la coalition au pouvoir à Berlin et qui doit désormais être examinée par les régions.
Un processus accéléré d’au moins trois ans
À l'heure actuelle, rappelle la Deutsche Welle, il faut au moins avoir vécu huit ans en Allemagne pour pouvoir faire une demande de naturalisation. La réforme, présentée par la ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, veut faire passer cette durée à cinq ans, voire trois ans pour des personnes qui se distinguent soit par une excellente maîtrise de l'allemand soit par des performances scolaires ou professionnelles particulières, ou encore parce qu'elles s'engagent bénévolement.
Plus simple d’être un jeune franco-allemand
Autre nouveauté importante : un enfant né en Allemagne de parents étrangers pourra automatiquement obtenir la nationalité allemande si l'un des deux parents vit dans le pays depuis cinq ans. Par ailleurs, la double nationalité devrait être généralisée.
Derrière cette réforme, il y a la volonté de la coalition au pouvoir d'attirer des travailleurs qualifiés sur un marché du travail qui a des besoins énormes. "Nous voulons que les personnes qui sont devenues membres de notre société aient la possibilité de s'exprimer démocratiquement", a souligné Nancy Faeser.
Quelles conditions à la naturalisation ?
Pour l’obtenir, le candidat à la naturalisation devra toutefois adhérer, en amont, aux valeurs de liberté et de diversité de la société allemande. Une personne ayant commis un délit pour motif antisémite, raciste ou xénophobe est d'emblée exclue de la procédure.
Le candidat doit par ailleurs et sauf exception pouvoir subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille sans recourir aux prestations sociales.
Le projet de loi doit désormais être étudié par les régions avant d'être validé. Rappelons que selon le ministère fédéral de l'Intérieur, plus de la moitié des 10,7 millions de personnes de nationalité étrangère qui vivent en Allemagne, sont ici depuis au moins dix ans.
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