L'incendie d'une décharge d'ordures depuis dimanche à Samut Prakan, dans la banlieue sud-est de Bangkok, suscite des inquiétudes en raison de la formation d'un nuage toxique qui menace le voisinage de la capitale. Des taux de 350ppm ont été mesurés hier, soit 7 fois le niveau limite recommandé par les organismes de santé européens. Selon la presse locale ce matin, le feu serait aux trois-quarts circonscrit, mais les autorités surveillent la direction des vents
Les autorités sanitaires thaïlandaises ont sommé mercredi un demi-millier d'habitants de Samut Prakan, dans la banlieue sud-est de Bangkok, d'évacuer en raison des hauts niveaux de toxicité de l'air dus à l'incendie d'une décharge d'ordures contre lequel luttent les pompiers de 14 casernes de la capitale depuis mardi.
Selon le Bangkok Post ce matin, le Département de Contrôle de la Pollution (PCD) aurait mesuré aux abords du site des taux de particules fines (PM10) à 350ppm, soit 7 fois la valeur limite pour la protection de la santé humaine. Les niveaux de dioxyde de souffre étaient également très élevés (de 5 à 8 ppm pour un niveau de dangerosité situé à 0.12ppm).
Les autorités ont de fait établi un périmètre de sécurité de 500 mètres autour de la décharge. Néanmoins, plus de la moitié des quelque 500 personnes habitant la zone n'a pas voulu évacuer de peur des cambriolages, d'autant que beaucoup semblaient convaincus que la situation s'améliorait mercredi.
Le journal The Nation annonçait d'ailleurs jeudi matin que 70% de l'incendie avait été maitrisé.
L'ambassade de France a envoyé mercredi soir via son réseau consulaire un SMS mettant en garde les personnes vivant dans le sud-est de la capitale:
"Un nuage toxique lié à l'incendie d'une décharge publique à Samut Prakan est observé dans le Sud-Est de Bangkok. Il est vivement conseillé, et en particulier aux personnes âgées, aux femmes enceintes, aux nouveaux nés et aux personnes ayant des problèmes respiratoires, d'éviter cette zone ou de rester chez soi. Faute de quoi, le port d'un masque est recommandé. Jusqu'à présent, seules des gênes respiratoires et des irritations des yeux ont été observées".
P.Q. jeudi 20 mars 2014