L’Association européenne pour le commerce et les affaires en Thaïlande (EABC), organisme représentant la voix des entreprises européennes dans le royaume, a proposé à des hauts responsables thaïlandais de mettre immédiatement fin à l’obligation de déclaration sous 24 heures du changement de logement via les formulaires d’immigration TM30 et TM28 rapporte ce matin le Bangkok Post.
Parmi les destinataires, Kobsak Pootrakool, secrétaire général adjoint aux affaires politiques auprès du Premier ministre, le ministre de l'Intérieur, le général Anupong Paojinda, et le chef du Bureau de l'immigration, le Lieutenant-Général Sompong Chingduang.
Depuis le 25 mars, les autorités de l’immigration thaïlandaise ont décrété la mise en application stricte et généralisée sur tout le territoire de l’Immigration Act datant du 24 février 1979 (articles 37 et 38). Cette loi requiert de tout propriétaire hébergeant une personne non-thaïlandaise de signaler sa présence aux autorités compétentes dans les 24h, cela au moyen du formulaire TM30. Le texte prévoit également que, si le propriétaire n’effectue pas ledit signalement, alors c’est à l’étranger lui-même de le faire, via le formulaire TM28, à partir du moment où il quitte la province dans laquelle il était précédemment enregistré.
Cette mesure contraignante et dégradante a provoqué l’indignation au sein de la communauté expatriée ces derniers mois, suscitant une pétition suivie d’une conférence tenue au Club des Correspondants Etrangers (FCCT) qui a mis en évidence une grande incohérence et un manque de préparation et de réflexion de la part des autorités de l’immigration.
Cité par le Bangkok Post, Jan Eriksson, Président de l’EABC, a mis en évidence le fait que cette mesure dont la nécessité reste à prouver affecte aussi de nombreux Thaïlandais, conjoints, propriétaires, chefs d’entreprises, soulignant que la mauvaise image que cela donne de la Thaïlande est néfaste pour le climat des affaires dans le royaume.
Il y a quelques jours, le président la Joint Foreign Chambers of Commerce (JFCCT), Stanley Kang avait dans une interview avec le Bangkok Post déjà appelé publiquement les autorités à revoir la règlementation. Nous avons également appris que les milieux diplomatiques se sont eux aussi mobilisés, de manière plus discrète, auprès des autorités thaïlandaises ces derniers jours.