Dans le cadre de sa mission parlementaire, Anne Genetet, députée LREM (La République En Marche) pour la 11ème circonscription des Français de l’étranger, a tenu le 6 mars une réunion publique à Bangkok, en Thailande, pays d’Asie qui regroupe l’une des plus grandes communautés françaises
Protection sociale, fiscalité, simplification administrative, autant de sujets préoccupant les Français expatriés ont été abordés au cours de la réunion publique proposée le 6 mars au Club des Correspondants Etrangers de Thaïlande (FCCT) de Bangkok par la député Anne Genetet dans le cadre de sa mission parlementaire.
Une mission que lui a confiée en janvier le Premier ministre Edouard Philippe avec pour objectif d’en savoir le plus possible sur les administrés hors frontières, leurs besoins, leurs moyens, leur niveau de contribution aux finances publiques et leur accès au service public français. Cela en vue d’améliorer, stipule la lettre de mission, les dispositifs existant.
Devant une assistance d’une cinquantaine de personnes, la députée LREM, dans une démarche qui se voulait pragmatique et directe, a présenté sans fard ni détours politiciens les tenants et les aboutissants de sa mission qui comprend quatre volets : fiscalité, protection sociale, accès aux services publics et retour en France.
Si elle ne cache pas que le volet fiscal est ce qui intéresse le plus Paris, elle veut voir dans cette mission une opportunité unique de "changer les choses", de "faire tomber les mythes sur la mobilité internationale", de "faire savoir qui sont vraiment les Français de l’étranger", "changer l’image" dont ils souffrent trop systématiquement dans l’Hexagone et rendre les relations plus harmonieuses, fluides pour gagner en efficacité sur de très nombreux plans, allant du simple bien-être des individus aux réalités macro-économiques en passant par le rayonnement culturel français.
Mais pour Anne Genetet, il ne s’agit pas de présenter à Paris un "catalogue de revendications sur le mode syndicaliste des Français de l’étranger" mais plutôt de documenter de la manière la plus complète et précise possible ce qu’est la mobilité internationale française avec ses caractéristiques nouvelles, ses besoins, ses difficultés, mais aussi et surtout le potentiel et les opportunités qu’elle représente pour la France.
Pour cela, la députée entend littéralement interviewer dans les semaines qui viennent la communauté des Français vivant à l’étranger.
Une communauté qui a beaucoup changé ces dernières années, souligne-t-elle, alors que les dispositifs, eux, issus d’une autre époque, sont souvent dépassés.
"Des exemples montrent que les dispositifs actuels des Français hors frontières répondent peut-être à des rationnels qui ne sont plus valables aujourd’hui", estime Anne Genetet.
"S’il y a des différences de traitement entre nous [Français de l’étranger} et les Français de l’hexagone, je veux comprendre quelles en sont les raisons, je veux qu’on me l’explique", poursuit-elle en rappelant qu’elle est elle-même une Française de l’étranger depuis près de 15 ans. "Peut-être que la raison est encore justifiée aujourd’hui. En revanche, si le contexte n’est plus juste, alors il faut peut-être proposer quelque chose de nouveau, qui réponde à la nouvelle situation des Français présents à l’étranger".
Anne Genetet entend d’ailleurs également, dans le cadre de cette mission, examiner de près les différents dispositifs existant et aller à la rencontre des institutions qui en constituent les rouages.
"Je vais rencontrer la direction de la CFE, des Finances publiques, de la Sécurité Sociale, un certain nombre de caisses de retraite, les assurances complémentaires, et aussi des acteurs privés, avocats fiscalistes, gestionnaires de grandes fortunes, etc."
Lors de son intervention, elle a largement insisté sur son besoin de recevoir – sur l’adresse mission@annegenetet.fr - le plus de témoignages possibles, déclarations, tuyaux, bonnes idées, et autres partages d’expérience.
"Dans vos relations avec les institutions, vous avez pu développer une expertise ou des idées; et là je vous demande d’être débridés, il faut avoir l’esprit très large", a-t-elle déclaré, citant par ailleurs l’exemple d’un retraité qui lui a envoyé un tableau récapitulatif montrant l’évolution de sa pension des 6 dernières années.
Un questionnaire abordant les quatre sujets primordiaux devrait par ailleurs être mis en ligne très prochainement.
Pour l’heure, la député est déjà passée à Londres, Beyrouth, Dubaï, Bangkok. Elle prévoit encore de se rendre notamment au Maroc, en Côte d’Ivoire, à Montréal, et Bruxelles.
Les conclusions du rapport sont attendues pour le 1er juin 2018.
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