Alors que les Thaïlandais se préparent à célébrer le Nouvel An chinois, une boutique de desserts à Bangkok connait un franc succès avec sa gelée de coco moulée en forme de tête de cochon, canard grillé, poulet vapeur et autres plats traditionnels habituellement servis pour l’occasion.
La boutique de desserts Namjai dans le quartier Phasi Charoen, propose un coffret à 900 bahts (25 €) avec neuf petits desserts représentant les plats qui composent le festin typique du nouvel an lunaire que les familles sont censées partager chaque année avec leurs parents défunts. Cela présente l’avantage de pouvoir respecter la tradition sans forcément avoir à préparer un gros repas.
"Pour moi qui vis seule et dois aller chercher tous les plats comme le porc, le poulet et le canard – cela fait beaucoup à acheter et c'est trop agité pendant cette période", explique Naree Boonyakiat, une cliente, ajoutant que les desserts sont également photogéniques.
Un autre client, Thanabodee Phooncharoen, trouve que la sélection a de vraies allures de fête, même si le produit en lui-même a le goût "de n'importe quelle autre gelée de lait de coco".
Le propriétaire de Namjai, Thanapach Montraprasit, dit avoir reçu un nombre "écrasant" de demandes via les réseaux sociaux du magasin depuis qu'il a commencé à proposer les gelées ce mois-ci.
Il affirme avoir 400 à 500 demandes sur la seule application de messagerie mobile LINE du magasin.
"Je pense qu'avec la hausse du coût de la vie ces derniers temps, la viande de porc et de poulet est chère, tous les prix ont augmenté. Cela fait que les gens manifestent plus d'intérêt", dit-il, ajoutant que son produit permet aussi d’éviter aux petits foyers d’être submergés par les restes.
Comme dans de nombreux pays, le coût de la vie en Thaïlande a augmenté, de nombreux produits alimentaires devenant plus chers.
Les célébrations du Nouvel An lunaire vont généralement avec une augmentation de la consommation, mais selon l'Université de la Chambre de commerce thaïlandaise l’indice cette année promet d’être au plus bas depuis 11 ans dans le contexte de crise économique provoquée par les mesures sanitaires contre l’épidémie de Covid-19 qui a tué environ 22.000 personnes dans le royaume en deux ans.